Dans une économie mondialisée où la concurrence est de plus en plus forte, la majorité des secteurs industriels européens ont fait des efforts considérables pour mettre à niveau leurs infrastructures de production et intégrer de nouvelles formes d'organisation. Grâce à des investissements en biens d'équipement, à des activités de recherche menées en interne ou à des relations avec le monde scientifique, les connaissances les plus récentes sont entrées dans de nombreuses activités des industries textile, alimentaire, agricole et de la pêche, mécanique, chimique, de l'ameublement et du commerce de détail. Tous ces secteurs, qualifiés de secteurs de faible ou moyenne technologie, utilisent maintenant, dans leur production, des processus novateurs et axés sur la technologie.
Cette tendance a impliqué une élévation du niveau de qualification des postes qui, davantage que la part croissante des secteurs de haute technologie dans la production totale, rend compte de l'augmentation de la demande de main-d'œuvre hautement qualifiée.
[...] Différentes mesures de l'avantage comparatif révèlent que l'UE tend à se spécialiser dans les industries de moyenne ou haute technologie et dans les secteurs en pleine maturité et à forte intensité capitalistique. Même s'il est essentiel de conserver les atouts de ces secteurs qui représentent une part élevée de la production totale et de l'emploi, l'UE doit chercher aussi à renforcer sa position en encourageant des technologies telles que les NTIC, l'électronique, la biotechnologie ou la nanotechnologie, dans lesquelles elle est souvent en retard par rapport à ses principaux concurrents. [...]
[...] Le secteur privé européen mobilise une part trop faible de son chiffre d'affaires pour le financement de la recherche fondamentale et appliquée. Une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston concernant les 327 entreprises ayant investi plus de 100 millions de dollars et publiée au début de 2004 établit un classement dans dix branches industrielles qui montre l'omniprésence des firmes américaines en matière de R&D. La suprématie américaine en matière de recherche privée est particulièrement forte dans le domaine des industries de haute technologie et le Japon place davantage d'entreprises que les Etats-Unis dans les domaines de l'automobile et du matériel électrique. [...]
[...] Un autre indicateur significatif est le nombre de chercheurs. Ces faits transparaissent derrière les performances concurrentielles moins encourageantes de l'UE dans certains segments de l'économie où la valeur ajoutée est la plus élevée. "L'industrie électronique" et "l'industrie des machines de bureau et ordinateurs" sont deux exemples frappants de secteurs à forte intensité de connaissances dans lesquels l'UE doit améliorer ses résultats. En 2000, la part de l'Union dans les exportations de l'OCDE pour ces deux secteurs était respectivement de et à comparer aux et des États-Unis. [...]
[...] La valeur globale des programmes mobilisateurs pour l'innovation industrielle retenue s'élève à 596 millions d'euros. Ils mobiliseront 770 emplois hautement qualifiés pour leur réalisation et devraient également créer 230 nouveaux postes au fur et à mesure de leur développement. Une fois arrivés à terme, ces programmes devraient générer plusieurs milliers d'emplois directs et indirects. Des performances accrues par les restructurations Tout d'abord, les restructurations sont le moyen d'accroître les performances par la rationalisation de la production. La spécialisation qui sous-entend l'externalisation et la sous-traitance de certaines activités et l'établissement d'une meilleure coopération entre les entreprises dans le cadre de la ramification des industries en grappes industrielles permettent une augmentation de la production aussi bien qualitativement que quantitativement. [...]
[...] De 1995 à 2001, les limogeages de patrons pour mauvaise performance boursière ont doublé. La chute des actions due à l'éclatement de la bulle spéculative générée par la nouvelle économie a contribué à accélérer l'évolution. Enfin, sans remettre en cause l'objet des entreprises qui de gagner de l'argent, certains actionnaires sont regroupés en associations qui militent, depuis le début des années 1980, pour respecter des règles en matière sociale et d'environnement. Cet actionnariat militant, qui vise à moraliser le capitalisme, a obligé la firme Nike, accusée d'exploiter la main-d'œuvre asiatique, à adopter des codes de conduites en 1992 et en 1997 dans lesquels des engagements étaient pris dans le domaine social et syndical. [...]
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