Article sur l'impact de l'arrivée des femmes dans le monde du travail sur le monde du travail :
I. Un milieu essentiellement masculin
II. Certains métiers où les femmes prédominent
III. L'arrivée des femmes dans le monde du travail a-t-elle provoqué une augmentation du chômage ?
[...] Nous pouvons donc bien déclarer non seulement que les femmes n'ont pas fait augmenter le chômage ou empirer la situation dans le marché du travail pour les hommes, mais qu'en plus elles souffrent de pires conditions, et d'avantage du chômage que ceux-ci. [...]
[...] De façon générale, ce sont des travaux plus ingrats et moins bien rémunérés que ceux des hommes, qui occupent les postes de direction. Nous pouvons dire que c'est l'industrialisation qui a vraiment fixé les métiers où prédominent aujourd'hui les femmes. En effet, l'industrialisation remplace les ateliers par des fabriques, où les femmes sont employées à des tâches qui ne requièrent pas de qualification et n'entraînent qu'un salaire très bas. Le mouvement ouvrier ne lutte pas vraiment pour les droits des femmes en particulier, la majorité de ses militants étant des hommes. [...]
[...] L'arrivée des femmes dans le monde du travail a-t-elle provoqué une augmentation du chômage ? Si l'arrivée des femmes a provoqué une augmentation du chômage, c'est du chômage féminin qu'il faut parler. En effet, les premières victimes de la précarité du travail, des salaires bas, du sous-emploi et également du chômage sont les femmes. Encore pis, quand la situation des femmes semble s'être améliorée relativement, cela s'explique souvent par une dégradation de la situation des hommes, plutôt que par une amélioration absolue de celle des femmes. [...]
[...] Il ne faut donc pas oublier que la discrimination positive est à double tranchant. En 2011, la directrice du magazine Regards et militante féministe Clémentine Autain, déclarait : « Au travail, il ne faut pas jouer de sa féminité ». C'est actuellement aux femmes de savoir trouver ce juste milieu dans un monde du travail encore largement virilisé : ne pas être trop féminines (en termes de tenues, de comportements etc) sous peine d'être perçues comme des manipulatrices, mais tâcher de ne pas se compter comme des hommes (sous peine d'être considérées comme des arrivistes). [...]
[...] Cela est donc sans rapport avec les femmes. Qui plus est, les femmes sont depuis toujours, et encore maintenant, le groupe professionnel le plus touché par le chômage, avec les jeunes. Le graphique suivant montre justement l'évolution différenciée du chômage entre hommes et femmes depuis la moitié du 20[ème] siècle. (D'ailleurs, le chômage touche à une proportion plus élevée (relativement aux hommes), les femmes qui viennent juste d'entrer dans le monde du travail. Les inégalités hommes-femmes face au chômage sont donc plus poignantes en début de carrière). [...]
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