Idéal démocratique et inégalité

Thèmes abordés

idéal démocratique, inégalité, égalisation des conditions, justice sociale, efficacité économique

Résumé du document

Introduction : Les sociétés modernes sont caractérisées par un idéal égalitaire qui se décline sur plusieurs formes. Dans de telles sociétés, coexistent différentes conceptions de la justice sociale et chacune de ses conceptions présentent des avantages ou inconvénients. Ces conceptions influencent la perception des inégalités sociales : Sont-elles justes ou injustes ? Faut-elles les tolérer ou les combattre ?

Extraits

[...] L'égalité des chances La démocratie est une société ouverte. Les individus ont la possibilité de changer de conditions sociales (mobilité sociale) s'ils se montrent méritants et talentueux. Par conséquent, les individus ne sont pas enfermés dans un ordre hiérarchique et immuable et peuvent accéder aux positions sociales valorisées s'ils sont capables : méritocratie. L'égalité des chances s'entend donc comme la possibilité de mobilité sociale et la probabilité égale d'accéder à toute les positions sociales quelles que soient son origine. L'égalité de dignité Dans la société démocratique, les individus se pensent égaux en dépit des inégalités réellement existantes et sont attachés à bénéficier de la même dignité puisqu'ils sont égaux devant la loi. [...]

[...] -Les partisans de l'égalité universelle souhaitent réduire les inégalités par le biais de l'extension de droit, l'accès effectifs de tous les citoyens aux ressources fondamentales (éducation, santé, travail, logement, formation professionnelle). -Les partisans de l'équité mettent l'accent sur la nécessité de cibler les aides de l'Etat sur les groupes ou les individus les moins défavorisés. Cette logique comporte un risque de désengagement de l'Etat masqué derrière les discours des aides ciblées. En somme, le danger de l'étiquetage et de stigmatisation est toujours présent. Les bénéficiaires du RSA sont vus comme des assistés. [...]

[...] En effet, les ménages les plus modestes ont une forte propension à consommer (part de revenu consacrée à la consommation), c'est-à-dire qu'ils ont tendance à consommer tout le revenu lorsque celui-ci est faible. Inversement, plus le revenu augmente, plus la propension à épargner (part de revenu consacrée à épargner) est forte. Par conséquent, baisser les prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations) des plus aisés n'augmente pas forcément la consommation, mais peut renforcer l'épargne. Conclusion : Il faut donc aider les plus démunis. Au total, une fois admisse, la nécessité de l'action de l'Etat pour corriger les inégalités, reste à savoir la manière la plus efficace. Quelle politique sociale ? [...]

[...] C'est dans le modèle scolaire que des mesures de ce type ont été adoptées. Face à l'inégalité des chances scolaires, l'égalité des moyens accordés, c'est-à-dire la mémé école publique pour tous ne suffit pas. Aux Etats- Unis, les politiques d' affimative actions (=discriminations positives) en faveur des populations noires dans les années 1960-1970, consistaient dans l'établissement de quotas à l'entrée à l'université. En France, a été introduit à Science Po, un dispositif préférentiel en 2001 pour attirer des lycées de milieux populaires. [...]

[...] Or, la relation d'exploitation est fondamentalement inégalitaire puisque elle tire son principe de la division verticale du travail entre les propriétaires des moyens de production (bourgeois capitaliste) et les détenteurs de leur seule force de travail (le prolétariat). →Tant que perdurera l'exploitation, la société ne pourra être égalitaire. L'équité La seconde conception de la justice sociale se fonde sur une redistribution équitable des ressources. L'équité est le principe selon lequel chacun doit être considéré avec ses spécificités et ses besoins propres. Cela justifie le recours à des mesures compensatrices ou de discriminations positives qui reconnaissent une différenciation des individus plutôt qu'une universalité abstraite. [...]