Histoire de l'économie, politique économique, dépense publique
L'histoire de l'économie et surtout de la macroéconomie peut être divisée jusqu'à aujourd'hui, dans la pratique capitaliste, en deux grandes conceptions à propos du rôle économique de l'État. La première, dominante dès l'aube de la première Révolution Industrielle, est la théorie libérale classique d'un "État-gendarme". Cet État ne doit aucunement jouer un rôle actif dans l'activité économique. Cette conception se rapproche du minarchisme, qui prône la complète neutralité économique de l'État, dans un sens où sa légitimité se limite aux pouvoirs régaliens, c'est-à-dire le maintien de l'ordre et la justice ainsi que la défense du territoire et de la souveraineté.
[...] Depuis les années 1970, le rôle de l'État est remis en cause pour plusieurs raisons. D'abord, la vie politique peut se heurter à l'intérêt économique de la population. Un politicien avec assez de pouvoir peut entreprendre des changements de politiques économiques qui bénéficient ses alliés ou les financeurs de sa campagne au lieu du peuple ou même de son électorat. Ceci lance alors un débat sur la véritable légitimité de l'État dans la conduite de politiques économiques. Ensuite, une constatation s'est popularisée : « l'État est mauvais gestionnaire ». [...]
[...] Il est nécessaire donc qu'il y ait intervention de l'État dans le cycle économique afin de contrebalancer l'effet de ces externalités négatives, et remplir le « vide » laissé par la libre concurrence (comme l'absence d'infrastructures) : c'est la politique anticyclique. Cela ne veut pas dire que l'État doit diriger seul l'activité économique, mais qu'il doit la réguler et assurer l'équilibre. Il s'agit principalement de la conception keynésienne (de son théoriste J. M. Keynes), qui appelle à l'adoption d'une politique anticyclique par le biais du subventionnement de projets d'envergure par l'État pour réguler l'emploi, ainsi que la fixation du taux d'intérêt pour réguler les investissements. [...]
[...] En effet, il s'agit de se demander de quelles dépenses publiques on parle. Il se peut que ces dépenses soient limitées au sens strict, c'est-à-dire, uniquement les dépenses collectives à caractère régalien qui représentent les éléments nécessaires de subsistance d'un pays : défense, sécurité, caisse d'intervention Cependant, ces éléments ne peuvent nullement caractériser les dépenses publiques au sens large. Mais y ajouter les dépenses de transfert, ou plutôt les dépenses publiques sociales, posent un autre problème : pas tous les pays gèrent les questions d'assurance sociale de la même manière. [...]
[...] Il ne faut pas oublier les autres facteurs déjà mentionnés qui influencent ce taux. En retour à l'idée initiale, parler de réduction des dépenses publiques au sens strict est alors une question politique qui ne relève pas du caractère social de la dépense publique. En effet, il s'agit beaucoup plus d'une orientation générale. Diminuer le budget de défense est symbole de volonté nationale d'apaiser les tensions internationales ; diminuer la dépense sur les administrations et les infrastructures est une politique de rigueur qui freine les tendances inflationnistes et diminue le déficit budgétaire, mais aussi ouvre la porte à un marché plus libéral grâce à la réduction de l'interventionnisme IV. [...]
[...] Par ceci, l'État doit intervenir uniquement pour garantir la liberté de la concurrence et de l'échange, notamment par l'interdiction des monopoles (pour garantir le minimum d'atomicité du marché). Cependant, suite à la crise de 1929, causée par l'explosion de la bulle spéculative dans le marché américain et ses répercussions dans la plupart des pays industrialisés, et la difficulté du marché à se redresser suite aux malheurs de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux économistes ont noté que le marché seul est incapable de surmonter ces difficultés et rétablir l'équilibre. C'est donc le devoir de l'État d'intervenir activement dans l'activité économique afin d'y arriver. [...]
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