Les premiers magasins de hard discount sont arrivés en France en 1988. Plus de 15 millions de ménages les fréquentent aujourd'hui. Ils représentent désormais près de 13 % des ventes de produits de grande consommation en France. Tantôt magasin de proximité, tantôt magasin de grosses courses alimentaires, ce circuit rivalise de plus en plus avec la grande distribution alimentaire "classique" que sont les hyper et les supermarchés. Toutefois, expliquer la progression du hard discount par ces seuls éléments paraît insuffisant. En effet, le phénomène discount traduit surtout une évolution profonde chez le consommateur (...)
[...] La personnalisation est incompatible avec la consommation de masse. On ne trouve pas tous les produits. Un service insuffisant : L'offre de service est bien accueillie par les consommateurs. Les services gratuits de type garde de poussette, de bagages, d'enfants sont largement plébiscités tout comme les services payants (développement photo, photocopieuse) ou encore les cartes fidélité qui représentent un argument de taille dans le choix du lieu d'implantation. Le consommateur veut pouvoir faire ses courses et ses démarches en un seul endroit. [...]
[...] Les spécialistes du discount élargissent leur offre. Longtemps considéré comme le «supermarché du pauvre», le hard discount encore appelé maxi discompte, séduit une clientèle de plus en plus large; contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les foyers à très bas revenus qui constituent leurs plus gros clients mais plutôt les classes moyennes de la population. Aujourd'hui, on note une tendance à compenser les dérives des grandes enseignes de la grande distribution (Carrefour, Leclerc, Auchan . ) et à participer à l'amélioration du pouvoir d'achat. [...]
[...] Les Kaufhof, Karstadt et autres temples de la consommation voient leur succès décliner. Selon Deutsche Bank, leur part en chiffres d'affaires pourrait diminuer de d'ici 2015. La force de frappe des discounters a fait ses preuves. Ainsi, quand dans l'Hexagone, les distributeurs se voient dicter les prix par les fournisseurs, en Allemagne, la règle veut que ce soit Aldi qui fixe les tarifs. Mais la clé du succès est avant tout l'histoire d'une rencontre entre un concept et un mode de vie. [...]
[...] Face à la montée des discounters, les grandes surfaces rivalisent et redoublent de créativité. Mieux rivaliser sur les prix: - Pour faire peau neuve, la grande distribution a ainsi procédé à un véritable lifting de ses coûts. Depuis 2006, la guerre des prix est de retour dans le secteur de la grande distribution. Une guerre qui avait été mise à mal par dix ans de loi Galland (Son objectif avoué était de protéger le petit commerce et les fournisseurs, en interdisant aux grandes surfaces de répercuter la totalité des ristournes et des rémunérations des prestations commerciales qu'ils recevaient de leurs fournisseurs dans les prix de vente aux consommateurs.), des années dénuées de véritables négociations commerciales, caractérisées par une forte inflation sur les produits de grande consommation et où les distributeurs ont largement profité du système de marges arrières. [...]
[...] Les Français apprécient ces magasins à l'offre de produits réduite et qui satisfont tous ceux qui veulent faire des achats rationnels sans superflu. En effet, la croissance du hard discount repose sur la fonctionnalité du concept et son coté proximité. Les hyper et supermarchés n'ont donc pas fini de voir s'accroître cette nouvelle forme de distribution. En effet, (selon le cabinet d'études Sécodip), plus d'un tiers de la population française n'a pas encore accès à ce type de magasin, notamment dans les zones rurales. Le potentiel de croissance reste donc encore important. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture