Document 1: Le graphe représente l'évolution du solde des transactions courantes de cinq pays de la zone Euro entre 2000 et 2014.
Document 2: Extrait d'article d'Alternatives Economiques, Mars 2014
[...] A partir de 2004, la France continue d'exhiber un déficit extérieur persistant. La balance des transactions courantes regroupe les flux d'échange de biens et de services, ainsi que les revenus et les transferts entre le pays et le reste du monde. Cela veut dire que si la demande domestique se contracte - à cause de la récession par exemple- alors la demande adressée aux biens et services étrangers - comme les importations- va également se contracter, ce qui résorbe en partie le déficit en transactions courantes. [...]
[...] Les produits français souffrent d'un manque de compétitivité sur les deux indicateurs principaux aux avantages comparatifs sur le marché international: des produits manufacturés à bas prix supposent des coûts de production - dont les salaires- également faibles, ce qui n'est pas le cas en France comme ailleurs en zone Euro. Les produits français à faible valeur ajoutée sont plus chers que leurs concurrents car la structure de coût en France est plus élevée. De même, les entreprises françaises n'arrivent pas à s'imposer car la valeur ajoutée du produit vendu n'est pas suffisamment élevée pour concurrencer des entreprises allemandes par exemple. Exercice Le parfum vaut 100 euros. Le taux de change est de 1 euro pour 1,20 dollars. [...]
[...] Le logiciel vaut 50 dollars. Le taux de change étant de 1 euro pour 1,20 dollars, le prix du logiciel sera 50/1,20 soit 41,67 euros. Si le taux de change passe à 1,3 dollar, le prix du logiciel passera à 50/1,3=38,46 euros. Une monnaie forte renchérit la valeur des exportations, et les rend moins compétitives. Si le consommateur américain a le choix entre des parfums similaires américain et français, le parfum domestique sera moins cher. De même, le consommateur français trouvera le logiciel importé américain moins cher. [...]
[...] Avant la crise, l'économie espagnole adressait une demande soutenue aux biens et services importés, d'où le creusement du déficit courant. Après la crise, les ménages espagnols ont réduit leur demande extérieure, résorbant une partie du déficit accumulé notamment entre 2005 et 2008. Un excédent extérieur n'est pas toujours un bon indicateur, puisque ce dernier suppose que la demande intérieure est fortement comprimée. Cela devient particulièrement le cas si l'économie exhibait un déficit courant modéré, qui est rapidement renversé en excédent courant suite à une dépression économique. [...]
[...] Le déficit extérieur peut être expliqué par la vitalité de la demande agrégée et son appétit pour les biens et services importés. De même, le déficit peut être expliqué par un Euro fort, qui pénalise à la fois les exportations européennes, mais également avantage les produits importés, qui coûtent moins chers aux consommateurs européens. Enfin, il est également possible de considérer le manque de compétitivité de la plupart des pays européens comme une explication de l'évolution de leurs exportations. En effet, on remarque que l'Euro fort ne semble pas handicaper l'Allemagne, dont l'économie est principalement tirée par l'exportation de produits manufacturés de haute valeur ajoutée, et dont la demande agrégée domestique est stagnante, ce qui permet à la fois de comprimer les coûts de production, d'assurer un avantage comparatif au pays dans le commerce mondial et de créer un environnement à faible inflation, favorable à l'appréciation de l'Euro. [...]
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