Avant toute chose, il est nécessaire de replacer l'Asie centrale dans son environnement géographique. Plusieurs conceptions existent de la région, nous allons retenir une Asie centrale constituée de cinq pays : le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan, le Tadjikistan, et le Kirghizstan. Cette région de 3 555 110 km² compte aujourd'hui plus de 60 millions d'habitants. Frontalière de la Russie au nord, de la Chine à l'est, de l'Afghanistan et de l'Iran au sud, ce territoire fut longtemps une zone d'échanges et de passage. La présence de la mer Caspienne, et par conséquent une ouverture sur l'ouest, a pu renforcer cette idée. Depuis 1991 et la chute de l'empire soviétique, cette région cherche à se forger une identité propre à elle-même, malgré les influences culturelles, politiques et économiques encore présentes sur le territoire.
[...] Néanmoins les gouvernements ont adopté comme langue officielle la langue de l'ethnie la plus représentée. Source : CIA World Factbook, mise à jour 8 février 2007 La religion L'Islam est majoritaire dans chacun des cinq pays d'Asie centrale. Cette religion sert de référence identitaire, elle sert en quelque sorte de point commun entre les différentes ethnies, et fonde un début d'identité. Source : CIA World Factbook, mise à jour 8 février 2007 L'identité Les brassages de population, de langues, de religions et de systèmes politiques ont permis à cette région de se forger une identité régionale plus forte que les identités nationales. [...]
[...] L'islamisme semble donc être un enjeu important dans la mesure où cela provoquerait des interventions militaires étrangères. Deux scénarios envisageraient l'arrivée d'extrémistes au pouvoir : le premier par la voie de la paix et de la démocratie ; mais il semblerait que la majorité de la population d'Asie Centrale n'adhérerait pas à cet éventuel régime. La seconde option serait une prise de pouvoir par la force et une radicalisation du système. Mais ici encore, aucun groupe ne revendique son intention de prendre le pouvoir. [...]
[...] L'état est encore organisé selon le modèle soviétique : beaucoup de ces gouvernements fonctionnent encore avec un parti unique, en principe celui du chef de l'Etat, un fort culte de la personnalité (par exemple au Turkménistan où le Président Nyazov était élu à vie ) et enfin l'existence pérenne de structures comme le KGB. En revanche, on note un changement qui réside dans l'apparition d'un certain nationalisme. La langue de l'ethnie majoritaire est retenue au détriment du russe, et l'histoire est réécrite. Le Tadjikistan et le Kazakhstan se sont proclamés états laïcs. Alors que la réislamisation opérait dans le cadre de certains gouvernements. Ce regain de l'Islam a permis à ces peuples de se réapproprier la culture et l'histoire de leur pays effacée par l'influence soviétique. [...]
[...] Conclusion D'après l'étude que nous venons de réaliser sur la région de l'Asie centrale, on peut donc s'apercevoir que les cinq pays qui la composent présentent diverses richesses. En premier lieu sur le plan culturel : les diverses influences reçues depuis toujours, dues à sa position stratégique et centrale. A la fois son ouverture sur le monde et sa position d'enclavement furent tour à tour perçues comme des forces et des faiblesses. Par ailleurs, cette région possède des ressources naturelles : cette richesse énergétique tant convoitée non seulement par les pays limitrophes mais aussi d'autres acteurs plus éloignés tels que les Etats-Unis, l'Union européenne L'enjeu du maintien la sécurité de la région semble être, dans certains cas, plus un prétexte qu'une réelle motivation politique, utilisée pour justifier leurs partenariats économiques. [...]
[...] Elles ne regroupent pas non plus une même ethnie. Concrètement, les frontières ont fait l'objet d'une délimitation basée sur des critères économiques et linguistiques, au final les territoires ne sont pas homogènes ethniquement. Suite au découpage des frontières, cinq ethnies prédominantes (Kazakhs, Ouzbeks, Kirghizes, Tadjiks, et Turkmènes) ont donc obtenu un territoire doté de frontières complexes et caractérisé par une hétérogénéité ethnique. En 1993, on comptait de Kazakhs au Kazakhstan contre de Russes mais aussi des Ukrainiens, des Allemands : des Tatars Pour se développer, ces républiques ont du s'appuyer sur un nationalisme ethnique au détriment des autres nationalités qui composent le pays, celles-ci peuvent être source de tensions au sens où elles se sentent marginalisées au profit de l'ethnie majoritaire. [...]
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