out comme l'analyse de la demande de monnaie est spécifique par rapport aux demandes classiques de bien, l'étude de son offre (ou encore la création monétaire) l'est aussi.
Cette dernière ne résulte pas comme pour un bien classique d'un seul type d'agent (les producteurs) mais résulte de l'interaction de deux types d'agents : la Banque Centrale qui a pour mission de créer la monnaie dite légale et de surveiller le deuxième type d'agent, les banques commerciales (D'où le fait que le système bancaire est dit hiérarchisé ; on dit aussi que la Banque Centrale est alors la puissance tutélaire du système bancaire. Les banques commerciales sont aussi nommées banques de 2nd rang) qui ont-elles pour fonction de recueillir les dépôts des agents non financiers (ménages et entreprises) et de leur accorder des crédits.
Avant d'aborder le mécanisme proprement dit, il convient comme l'impose l'existence de deux types de banques de bien distinguer les différents types.
[...] Rajoutés à la monnaie au sens strict, ces actifs monétaires participent à la définition de la masse monétaire. Les agents financiers (les banques commerciales) détiennent-ils la monnaie centrale scripturale : chaque banque commerciale dispose d'un compte auprès de la Banque Centrale pour régler leurs opérations respectives. Sur ces comptes et pour que la Banque Centrale puisse réguler leur activité, les banques commerciales sont tenues de disposer de réserves dites obligatoires. C'est un montant minimum et obligatoire qui est proportionnel à leurs dépôts. [...]
[...] Avec le montant de son dépôt, l'agent non financier va régler des transactions à des clients d'une autre banque. Cette autre banque va alors demander à la première de lui régler cette créance (c'est ce que l'on appelle la compensation) en monnaie fiduciaire (fuite le mécanisme de compensation entre banques permet d'effectuer les règlements des engagements de leurs clients respectifs (règlement au travers des comptes que les banques de 2nd rang ont auprès de la Banque centrale) nécessité d'une gestion prudente pour faire face aux éventuels déséquilibres. [...]
[...] transformation des dépôts bancaires en pièces et billets : sorte de perte structurelle des réserves qui limite les possibilités de prêts de la banque. Une petite explication mathématique pour calculer le multiplicateur entre M0 et M1: Soit EN les encaisses, R les réserves de la banque qui dépendent d'un pourcentage des dépôts (notés de cette banque, noté rr (coeff. de réserve). On appelle ee la quantité de monnaie que le public désire garder sous forme liquide, sous forme d'encaisse M0 = EN + R = ee M1 + rr D Résultat: ee et rr élevés impliquent un multiplicateur faible. [...]
[...] Il faut noter aussi que nous avons ici présenté l'offre de monnaie dans le cadre d'un système bancaire dit hiérarchisé, c'est-à-dire un système bancaire où existe une Banque Centrale qui possède le monopole de la base monétaire et qui de ce fait exerce une politique monétaire. Or il faut savoir qu'il existe toute une littérature qui envisage que le système bancaire peut se passer d'une telle Banque Centrale, ce qui modifie la création monétaire (Théorie dite de la banque libre ou encore « free banking »). [...]
[...] Il est en effet acquis que ces systèmes de banque libre se caractérisent naturellement par une incitation à la fraude monétaire qui n'existe évidemment pas lorsqu'existe une seule monnaie. C'est en raison de cela que l'on peut justifier historiquement l'émergence des systèmes bancaires hiérarchisés et donc la présence généralisée de Banques Centrales dans tous les systèmes monétaires. Cette émergence peut aussi se justifier par deux autres arguments : L'existence d'une Banque Centrale permet à l'État l'exercice de la politique monétaire (c'est-à-dire le contrôle direct de la masse monétaire). Elle permet aussi de pratiquer le seigneuriage monétaire. [...]
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