Le verbe serait-il l'instrument monétaire le plus efficace relativement à un objectif donné dans le monde actuel ? Sous quelles conditions le verbe serait-il vraiment efficace et existe-t-il des limites à son efficience ?
Nous verrons, tout d'abord, ce qui a conduit les banquiers centraux à abandonner des politiques basées sur des agrégats au profit de politiques reposant sur des règles de taux d'intérêt qui inspire le contenu du verbe. Puis, nous serons conduits à examiner la pertinence du verbe en tant qu'instrument monétaire pour enfin nous tourner vers un réglage encore plus fin de l'économie à la recherche de nouveaux instruments.
[...] Néanmoins, les travaux récents des dix dernières années sur les règles de taux d'intérêt, le principe de Taylor en 1993 et sur les règles monétaires optimales ont remis la théorie de la politique monétaire en accord avec les pratiques des banques centrales. Ces études ont révélés qu'il était possible de s'approcher d'objectifs quantitatifs par le contrôle des taux d'intérêt et que ces objectifs quantitatifs peuvent permettre la stabilisation de l'économie ce qui légitime un peu plus le rôle des banques centrales. Aujourd'hui ces dernières fixent des taux d'intérêts et pas la base monétaire. [...]
[...] Pour cela, il faut que les agents puissent vérifier que les politiques annoncées sont biens mises en œuvre. Il est également nécessaire que la banque centrale précise son arbitrage entre maitrise de l'inflation et activité en justifiant et légitimant ses objectifs. Elle peut aussi préciser l'horizon temporel des ces objectifs et être amener à expliquer ses anticipations. C'est ce que met en avant Svensson en 1999, la banque centrale pourra ainsi plus facilement légitimer des interventions graduelles des taux d'intérêt. [...]
[...] Le passage à une économie de marché et le développement du système financier ont largement impulsé les modifications des pratiques monétaires. En effet, face à un rôle croissant des marchés de capitaux et à une globalisation de ces marchés , les banques centrales passent de l'utilisation d'instruments de contrôles direct réglementaire visant par des objectifs quantitatifs sur des agrégats à contrôler la masse monétaire, à un contrôle indirect reposant sur des mécanismes de marché. Autrement dit, le recours à une politique des taux d'intérêt s'est intensifié. [...]
[...] Dans les années 70, il y avait une stagflation propice à l'application des théories monétaristes qui recommandaient la maitrise de l'inflation par le contrôle de la masse monétaire et un encadrement de certains agrégats tel que M1, M2, M3. La seule cause de l'inflation est la hausse inconsidérée de la masse monétaire dans l'économie, dont l'évolution, supérieure à celle du revenu national, a pour conséquence immédiate la hausse des prix. Pendant longtemps, M1 a été considéré comme cible idéale de la politique monétaire. [...]
[...] -Tout d'abord, il faudrait simplifier les règles d'optimalité monétaires pour plusieurs raisons. Un modèle macroéconomique trop complexe appelle une fonction de réponse tout aussi complexe qu'il serait bien difficile à mettre en œuvre dans le monde réel. De plus, à mesure qu'il se complexifie il devient trop précis appelant des réponses toutes aussi précise alors qu'il est impossible d'être si précis dans la réalité face à des économies en constantes mutations. Il faudrait donc des modèles plus souples, plus généralistes. [...]
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