Stratégies des firmes et mobilité de la main d’œuvre en France

Résumé du document

Le travail consistera à étudier l'impact de l'évolution des firmes durant ces dernières décennies, à savoir principalement la recherche de flexibilisation, sur le comportement de la main d'œuvre. Cela nous permettra de voir s'il y a une corrélation et si c'est le cas, dans quelle mesure existe-t-elle. Il sera aussi intéressant de voir si les politiques actuelles sont adaptées aux problèmes résultant ou en relation avec la mobilité de la main d'oeuvre. Avant de réaliser l'étude statistique et d'en déduire des conclusions, une révision des théories sur le sujet et une présentation des faits stylisés en matière de migrations internes interrégionales permettront de conforter notre hypothèse de travail

Extraits

[...] Pour rappel, le sujet de ces travaux est la possible influence de l'évolution des firmes sur la mobilité de la main d'œuvre. Il fallait une source statistique capable d'aborder l'aspect emploi, mais il fallait aussi que cette même source renseigne sur les employés et leurs caractéristiques. Ces caractéristiques sont multiples : âge, nature de l'emploi, contrat de travail, la plus importante dans le cas de cette étude étant le lieu de résidence. De plus, s'agissant de mobilité, il fallait que la source statistique ait un certain caractère continu dans le temps afin de permette une comparaison. [...]

[...] Mais les résultats devraient tout même apporter un bref aperçu de la situation. Le nombre de salariés avec les variables ENBSAB (groupe en contrat Le but est de savoir si la grande entreprise est plus susceptible de voir sa main d'œuvre se déplacer. La nature du contrat de travail (CONTRA). Il est facilement imaginable qu'un individu en Contrat à Durée Indéterminé à une propension à migrer plus faible qu'un individu en Contrat à Durée Déterminée. Cela a été expliqué dans le chapitre premier, mais qu'en est-il dans la réalité. [...]

[...] En ce qui concerne l'âge et le niveau de qualification, il avait été avancé dans la première partie, que ces deux facteurs étaient susceptibles d'influer sur la migration. Nombre de théories mettaient en avant le fait que les migrations concernaient davantage les plus qualifiés et les plus jeunes. Les résultats de l'analyse confirment tout cela. Tout d'abord l'âge. Dans la première partie, il était mentionné une période de professionnalisation (cf. Ces personnes qui migrent) durant laquelle la migration y était plus élevée. Cette période se retrouve dans les résultats, elle se situe entre 20 et 35 ans environ. [...]

[...] En effet, quel meilleur domaine que celui-ci pour établir un lien entre évolution des firmes et celle de la main d'œuvre. La littérature sur le sujet a le mérite d'être abondante. Les travaux utiles pour la présente problématique, sont ceux qui ont pour sujet les modifications juridiques et organisationnelles des firmes durant les trois dernières décennies et leur impact sur la gestion des ressources humaines. Dans l'ensemble, bien que les théoriciens soient du même avis pour dire que ces modifications peuvent différer d'une entreprise à l'autre, qu'elles ne sont pas totalement identiques, ils s'accordent pour dire que le critère recherché est la flexibilisation. [...]

[...] Les populations fuient notamment les crises industrielles affectant cette zone. En revanche, pour le Sud, il s'agit plutôt de territoires d'immigration. Depuis 1990 deux types d'échanges entre les régions sont observés. Ils sont déterminants quant à la géographie des mouvements migratoires. Le premier concerne les échanges entre régions voisines dont le dynamisme et la structure économique sont très différents, le deuxième, la redistribution de la population de l'Ile de France vers son proche bassin et les régions de l'Ouest et du Sud Ouest. [...]