Les fusions-acquisitions sont probablement les mouvements stratégiques les plus répandus. Alors que leur gestion reste le privilège d'une poignée de dirigeants, banquiers d'affaires et autres avocats très spécialisés, les opérations de fusions-acquisitions sont paradoxalement très familières du grand public, qui les considère souvent comme emblème même de la finance et de la stratégie. Associé aux politiques de croissance externe, le développement par fusions-acquisitions est un moyen mis en oeuvre par les entreprises pour mener des stratégies de spécialisation, d'intégration verticale ou de diversification. De même, dans la pratique, leurs domaines d'application peuvent prendre différentes formes sur le plan juridique et financier. Positionnées à l'intersection de différentes disciplines comme finance, droit, stratégie et économie, les opérations de fusions –acquisitions et fascinent à la fois les chercheurs et les praticiens depuis plus d'un siècle
De nos jours, les fusions-acquisitions continuent à se multiplier. En dépit de la conjoncture économique actuelle, ces opérations restent un levier de création de valeur pour les entreprises, et les niveaux de valorisation actuels ont contribué à relancer des opérations d'envergure. Le nombre et la valeur des opérations sont tendanciellement en croissance, même si cette croissance se produit par vague. Au début des années 2000, des mouvements de fusions-acquisitions ont connu un net ralentissement à cause de la crise économique, mais elles ont repris sa croissance tant en France que dans le monde. Selon des estimations du cabinet d'études Dealogic, l'année 2006 a marqué un nouveau record avec un volume de transaction à 3 368 milliards de dollars (soit 2 634 milliards d'euros, dépassant ainsi le précédent record de l'année 20001. Les chiffres enregistrés au premier semestre 2007 accentuaient encore cette tendance à 2 790 milliards de dollars, soit une progression de plus de 50% par rapport au premier semestre 2006. A l'identique de la vague mondiale, la France a connu une forte activité des opérations de fusions-acquisitions, soit 356 milliards de dollars pour les années 2006,2007.
[...] C'est ainsi que l'on voit les actionnaires, leurs gestionnaires ou leurs représentants revendiquer un rôle de surveillance et parfois de proposition au moyen de l'exercice du vote lors des assemblées générales. Au total, l'importance accordée à la création de valeur dans la définition des stratégies d'entreprises ainsi que dans l'évaluation de leurs performances consacre la place de l'actionnaire dans les systèmes économiques et sociaux contemporains. La technostructure, dont Galbraith célébrait encore au début des années 60 dans Le nouvel état industriel le rôle central, entretient, de ce fait, avec les détenteurs du capital des relations plus équilibrées23. [...]
[...] Par exemple, c'est grâce au rachat d'Uniroyal que Michelin a réussi à atteindre une part de 30% dans les commandes de pneumatiques de General Motors Les acquisitions verticales Les acquisitions verticales consistent à racheter une entreprise en amont ou en aval de la filière où opère l'entreprise. Elles visent à améliorer l'efficacité d'une nouvelle ensemble par l'internalisation d'opération permettant de générer des économies sur le plan technique, d'éviter une double marge ou d'accroître le pouvoir de marché. L'internalisation d'une activité consiste pour l'entreprise à intégrer en son sein une relation qui auparavant se réalisait sur le marché. Des économies des productions peuvent ainsi être réalisées grâce à la suppression d'étapes logistiques liées au transfert physique du bien d'un site à l'autre. [...]
[...] http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusion-acquisition Cf. Bernard Garette, Pierre Dussauge, Rodolphe Durand , Stratégor Dunod, p Page 2 NGUYEN Ngoc Huong, mémoire de M1 AGE Fusions-Acquisition : Création de valeur L'objet de ce mémoire est de répondre de façon théorique, mais également empirique à la question suivante, qui est de savoir si les opérations de fusion –acquisition sont créatrices ou bien destructives de valeur pour les actionnaires des entreprises engagés dans ce processus. Nous définirons tout d'abord le cœur même de notre sujet, les opérations de fusionsacquisitions, à savoir les propriétés de ce mode de développement et ses différences modes de croissance externe. [...]
[...] Dans le cas des acquisitions, les actifs de l'entreprise cibles sont alors détenus indirectement par l'acheteur à travers la détention d'actions qui définissent son droit de propriété sur sa cible. En tant que telles, ces opérations constituent l'une des principales pratiques de la croissance externe. On entend par croissance externe, un mode de développement fondé sur la prise de contrôle de moyen de production déjà organisés et détenus par les acteurs extérieurs à l'entreprise. Selon cette perspective, la croissance externe provoque le passage de l'entreprise cible sous la coupe d'un nouvel acteur économique. [...]
[...] Pour juger du degré d'intégration le mieux adapté au transfert de chaque compétence, on peut alors évaluer le besoin d'interdépendance entre les entités - les compétences devant interagir pour être mises en valeur, ainsi que celui d'autonomie organisationnelle, l'indépendance des organisations étant nécessaire pour préserver les compétences La recherche systématique des synergies Les dirigeants des entreprises ainsi que les marchés financiers ont souvent tendance à assimiler synergies et seules réductions de coût. Or une opération de fusion acquisition comprend d'autres aspects et motivations stratégiques, comme nous l'avons évoqué dans la partie précédente. Outre trouver des opportunités de synergies, il est par ailleurs capita qu'elles soient en pratique réalisables et donc ne pas relever d'attentes irréalistes de la part des dirigeants. De plus, il s'agit de ne pas s'éparpiller mais au contraire de réaliser en priorité les différents éléments initialement prévus et pour lesquels l'opération a été effectuée. [...]
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