La Machine se met en route dans les années cinquante. C'est au milieu du XXème siècle que la Grande Distribution naît en France. Après la guerre, la France ne savait pas encore qu'elle mettait en place la nouvelle « Révolution ». Les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS) ont contribué à la véritable évolution économique et sociale des comportements humains mais aussi commerciaux. Les GMS proposent alors un nouveau concept : la création du libre-service et du discount. C'est la croissance démographique et économique de l'après guerre qui va permettre l'augmentation de la fréquentation des supermarchés. C'est à la fin des années soixante-dix que les enseignes de la Grande Distribution comme Carrefour, Auchan et Leclerc commencent à se sentir mal. En effet, à cette même période, la France sort des Trente Glorieuses et la situation économique se dégrade : on note l'apparition des discounters comme ED mais aussi des « Hards Discounters ». Ce nouveau modèle de distribution très compétitif va conduire les grandes enseignes à changer leurs méthodes de négociation afin de se mettre au niveau des discounters. La double centralisation, des fournisseurs mais aussi des distributeurs, bouleverse le système en place. Le fait de réduire son nombre de fournisseurs fait des fournisseurs élus les leaders en produits de grande consommation. De plus, la concentration de la distribution rend la négociation des prix impitoyable. La Grande Distribution mettra donc un point d'honneur à proposer les prix les plus bas pour rester leader sur le marché.
C'est dans les années quatre-vingt dix que commence la dénonciation des pratiques abusives de la Grande Distribution. A ce moment précis, la guerre des prix, va conduire la Grande Distribution à rentrer dans un système pervers : marges arrière, ventes à pertes, magouilles en tout genre, harcèlement, licenciement abusif, humiliations. Aucun de ces mots n'est étranger au monde de la grande Distribution. La lutte pour les prix bas exerce une pression sur ses fournisseurs, les consommateurs, et les salariés. C'est pourquoi il est important de se poser les questions suivantes :
La grande distribution Française est-elle en termes de gestion des ressources humaines ce qu'elle prétend être ? Peut-on réellement parler de management ou de manipulation ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour aider les fournisseurs, les consommateurs mais aussi les salariés de la Grande Distribution ? Comment répondre au dictat et à l'abus de pouvoir ?
Ce mémoire se compose de trois parties principales :
La première partie traite de la Grande Distribution d'aujourd'hui à travers les trois grandes enseignes que sont Carrefour, Auchan et Leclerc. Il est question de la description des bonnes pratiques de la Grande Distribution par cette dernière. Il sera question de l'image et de la notoriété de la Grande Distribution qui passe par le respect de ses fournisseurs. En effet, la Grande Distribution met un point d'honneur à entretenir des relations pérennes et saines avec ses fournisseurs si ces derniers respectent les droits de l'homme. Ces fournisseurs ne peuvent donc pas faire travailler leurs salariés dans des conditions de travail en opposition avec l'Organisation Internationale du travail (OIT). Le succès de la grande distribution passe aussi par la satisfaction clients. Les grandes enseignes offrent une gamme large et diversifiée de produits mais aussi de prix au consommateur. Le concept des GMS permet aux clients de trouver en un même lieu tout ce dont il a besoin dans un environnement agréable. Un client fidèle est un client heureux et satisfait. Les consommateurs profitent donc de nombreux services comme les produits financiers qui proposent des facilités de paiement. La Grande Distribution porte beaucoup d'importance à sa gestion des ressources humaines en favorisant l'évolution interne. Pour ce faire, l'écoute de salariés, la création de projets et la mise en place de plans d'actions, la formation et l'actionnariat salarié permettent aux salariés de se sentir considérés au sein de l'entreprise. La Grande Distribution précise qu'elle respecte le droit du travail français.
La deuxième partie dénonce les abus en tout genre de la grande distribution vis-à-vis des fournisseurs, des consommateurs et des salariés. Cette partie remettra en question les éléments de la première partie. Il sera question de se rendre compte à quoi ressemble l'envers du décor. Cette partie traitera des traitements abusifs envers les fournisseurs. La centralisation des achats, la pression des distributeurs sur les PME, les marges arrières, la vente à perte et les traitements en tous genre affligés aux fournisseurs ternissent l'image de la Grande Distribution.
Le consommateur lui aussi subit les exigences de la distribution puisqu'il subit la standardisation des produits et la disparition du commerce de proximité. De nombreux spécialistes travaillent à ce que l'environnement des GMS soit le plus agréable possible. Le consommateur achète sans réellement se rendre compte que cet espace de jeux est entièrement piégé, (promotion, têtes de gondoles…) De plus, de nombreux services financiers sont proposés aux consommateurs pour favoriser l'achat et par la même occasion l'endetter.
Les salariés qui ont contribué et contribuent encore à l'essor de la Grande Distribution ne sont pas épargnés pas une mauvaise gestion des ressources humaines qui se déshumanise de plus en plus. Aidée par l'innovation et les nouvelles technologies, la Grande Distribution n'a pas hésité à précariser le travail proposé aux salariés.
Le monde de la Grande distribution confirme l'expression « en vouloir toujours plus » puisqu'elle demande à ses salariés un investissement personnel colossal. Ce dévouement pour son entreprise peut parfois avoir des conséquences irrémédiables dans sa vie privée mais aussi sur sa santé. La distribution déforme ses salariés plutôt qu'elle ne les forme puisque le salarié ayant vécu le management par la force le fera souvent subir à ses futurs subordonnés.
La troisième partie sera plus théorique puisqu'elle traitera des solutions apportées par et pour les abusés de la Grande Distribution. Nous verrons que les fournisseurs sont protégés par des textes de loi. Mais que d'autres solutions peuvent s'offrir à eux pour éviter de commercer avec les centrales de distribution françaises, comme vendre à l'étranger.
Les consommateurs sont aussi défendus par la loi mais apparaissent d'autres issues comme les médias avec l'impact des revues spécialisées et la télévision.
Les salariés, défendus par la loi tout comme les fournisseurs et les consommateurs, bénéficient du pouvoir des syndicats pour défendre leurs droits devant les tribunaux prud'homaux.
Enfin, il est important de mettre en relief le poids des médias et plus particulièrement à la télévision qui depuis une petite dizaine d'années dénonce les abus en tout genre de la Grande Distribution.
[...] Le plus souvent les hommes de la Grande Distribution se sont formés sur le tas C'est-à-dire en magasin. En plus du diplôme, c'est la personnalité et la prise de responsabilité qui importent dans une évolution au sein d'une équipe. Néanmoins aujourd'hui les grandes enseignes mettent les bouchées doubles. Elles peuvent se permettre de former leurs équipes grâce à différents styles de formations : - Les Formations externes Les formations externes sont aujourd'hui encore très nombreuses. La formation est dite externe lorsqu'elle est réalisée par un dispensateur extérieur à l'organisme. [...]
[...] La mise en service des machines de pointage est inévitable dans la grande distribution. Dès son arrivée dans l'entreprise, le nouveau salarié devient un acteur à part entière. On devient acteur comme employé en faisant ses 35h par semaine selon la Loi Aubry de Janvier 2000. Seuls les salariés ayant le statut d'employés bénéficient de ce traitement qui est la loi. L'employé se voit donc remettre une carte de pointage. L'individu doit passer sa carte dans la machine de pointage pour justifier les heures qu'il travaille dans l'entreprise. [...]
[...] La deuxième partie dénonce les abus en tout genre de la grande distribution vis-à-vis des fournisseurs, des consommateurs et des salariés. Cette partie remettra en question les éléments de la première partie. Il sera question de se rendre compte à quoi ressemble l'envers du décor. Cette partie traitera des traitements abusifs envers les fournisseurs. La centralisation des achats, la pression des distributeurs sur les PME, les marges arrières, la vente à perte et les traitements en tous genre affligés aux fournisseurs ternissent l'image de la Grande Distribution. [...]
[...] - Le projet de loi Jacob De nombreux projets de loi et lois se votent afin de protéger les PME des abus de la grande distribution. Le projet de loi Jacob en est la preuve. La loi du 2 août 2005, dite loi Jacob a pour objectif : la modernisation des relations commerciales Ce projet de loi vise à rééquilibrer les différentes méthodes de commercialisation, sans remettre en question les lois précédentes comme la loi Galland (visant à protéger le commerce de proximité) en renforçant la législation existante dans un certain nombre de domaines (accords de gamme, conditions générales de vente, coopération commerciale, pratiques commerciales et enchères inversées). [...]
[...] C'est pourquoi le FISAC va recevoir 30 millions d'euros supplémentaires pour consentir notamment à la réalisation d'une campagne de publicité en faveur du commerce de proximité Le message délivré au consommateur aura pour but de l'inciter à acheter dans les commerces de proximité. C'est le Ministre qui décide des aides attribuées aux PME et aux artisans. Elles se traduisent sous forme de subventions (dans la majorité des cas), de provisions ou d'avances remboursables. Le système de solidarité financière mis en place est géré par l'agent comptable de l'ORGANIC (Caisse nationale de l'organisation autonome d'assurance vieillesse des travailleurs non salariés des professions industrielles et commerciales). [...]
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