Aujourd'hui on ne peut parler du financement du développement sans évoquer la dette du Tiers Monde qui coûte à celui-ci 250000 dollars d'intérêt par minute. Dans un premier temps, nous verrons comment, en quelques années, le recours au financement international a pu aboutir à une situation de crise aussi aiguë. Nous nous intéresserons alors au bilan de trente années de politique de financement du développement
[...] ( Du fait de la redéfinition de l'aide publique au développement. Globalement revue à la baisse, cette aide intéresse avant tout l'Afrique qui compte une grande partie des PMA du globe. La remise en cause est à la fois quantitative et qualitative : redéfinition des priorités de développement, contrôle se voulant plus strict, intérêt porté au contexte politique et social des pays receveurs. ( Du fait du développement de l'action du FMI avec la mise en place de PAS[7] qui permettent de bénéficier de remises de dettes publiques mais qui, en contrepartie, imposent une libéralisation de l'économie et une ouverture accrue sur le monde. [...]
[...] ( En réalité, la situation paraît beaucoup plus complexe. Il s'avère que le coût social des PAS est élevé : - l'État comprime trop souvent ses dépenses en diminuant les salaires de ses fonctionnaires ou en abandonnant une politique sociale déjà précaire ; - la libération des prix renchérit le coût des denrées alimentaires de base, renchérissement ponctué par des émeutes de la faim dans un grand nombre de villes. L'impact économique, à moyen terme, n'est pas assuré: l'augmentation des exportations porte sur des produits de base aux cours très volatils ou sur des produits de grande consommation plus où moins bloqués par les PDEM (le textile par exemple). [...]
[...] Une amélioration fragile ( La hausse significative des flux privés insère de plus en plus les PED concernés dans la sphère financière internationale. Une telle situation offre un double aspect pour eux : - positif, puisqu'elle leur permet de financer leur développement économique et d'améliorer les conditions de vie de leur population. Toutes les études montrent les progrès réalisés tant en Asie du Sud- Est qu'en Amérique latine au début des années 90 ; - négatif, car elle leur impose de respecter certaines règles macro- économiques indispensables au bon fonctionnement des marchés. [...]
[...] En réalité, beaucoup de PED ne tiennent pas leurs engagements et réclament périodiquement de nouveaux rééchelonnements. Le Zaïre s'est trouvé dans ce cas en et Cela explique l'augmentation du nombre des réunions du club de Paris : 22 pour la seule année 1985 représentant un montant consolidé de 17,5 milliards de dollars. ( Les jalons : L'adoucissement des conditions de rééchelonnement décidé lors des réunions du G7 bénéficie d'abord aux débiteurs les plus pauvres : - à Venise (1987) : les délais de grâce et les délais de remboursement sont allongés pour la part consolidée de la dette ; - à Toronto (1988) : les pays les plus pauvres obtiennent des conditions particulières de consolidation. [...]
[...] Toute distorsion trop marquée est source de crise comme ce fut le cas en 1994 au Mexique et en Thai1ande en 1997. ( La faiblesse des flux privés lie les plus pauvres aux orientations récentes de l'aide publique au développement : - une baisse globale de cette aide attribuée par les membres du CAD ; - une redéfinition des conditions d'octroi des dons et des prêts consentis ; - une réorientation souhaitée vers des actions plus urbaines que rurales ; - le développement, même s'il est qualifIé de durable, ne peut être que lent et difficile car remettant en question des situations acquises. [...]
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