La nouvelle économie est-elle l'avenir de l'économie ?

Résumé du document

Dans une première partie nous tenterons de donner une approche théorique et subjective au possible de cette nouvelle économie, à travers son apparition, son développement, ses hauts et ses bas. La net économie a cela de magique, elle sème la discorde parmi les économistes, en tour à tour les surprenant et les décevant. Certains ont ainsi même parlé de « nouvelle nouvelle économie… ».
Dans un deuxième temps, nous essaierons de réfléchir sur l'existence même de cette nouvelle économie, s'agit-il de nouvelles règles du jeu économique ou bien cette expression est-elle bien fondée ? Les néocapitalistes pariaient sur la croissance exponentielle, en cette phase de décollage, de toutes les activités liées aux autoroutes virtuelles, aux technologies des réseaux, à Internet. Aujourd'hui, tant l'explosion que l'effritement des valeurs Internet, imposent désormais d'essayer de porter un regard lucide sur ce qu'il est convenu d'appeler la nouvelle économie, de faire un tri entre les projets ayant un sens économique et le simple effet de mode.
Enfin nous verrons que, cependant, de nombreux auteurs s'accordent à dire que la nouvelle économie a engendré et continuera d'engendrer des mutations à différents niveaux : contexte économique, données politiques, paramètres écologiques, valeurs sociales, critères culturels et attitudes individuelles...

Extraits

[...] Certains grands groupes n'hésitent pas à engager la stratégie générale de l'entreprise sur Internet Bienvenue dans la vie.com signature publicitaire de France Télécom). Il est clair que la nouvelle économie va prendre le pas sur l'ancienne : la fusion AOL-Time Warner n'est- elle pas là pour nous le rappeler ? En décembre 1999; AOL prend le contrôle de Time Warner. Pour la première fois, une entreprise Internet absorbe un géant de l'économie traditionnelle dans une logique de synergie entre le contenant et les contenus apportés par Time Warner[9]. [...]

[...] La bulle Internet a fini par éclater ! Le NASDAQ n'en finit plus de faire des misères. Entre mars 2000 et mars 2001, il chute de milliards de dollars partis en fumée. Ce ne sont plus seulement les dotcoms* qui sont touchées, mais aussi les valeurs phares des nouvelles technologies comme Cisco ou Intel. Paradoxe : alors qu'on passe le cap des 8 millions d'internautes en France, plus un projet Internet ne trouve de financement. L'action Yahoo symbole du BtoC, valait 240 $ en décembre $ en juin 2000 et $ fin mars 2001. [...]

[...] La seconde édition, qui aura lieu à Tunis, en novembre 2005, permettra peut-être de trouver des solutions à ce problème du moins espérons le. Ainsi il est difficile de savoir si la nouvelle économie sera effectivement l'avenir de l'économie. Nous pouvons néanmoins affirmer qu'elle continuera d'évoluer à ses côtés car certaines règles de l'économie traditionnelle ne sont pas prêtes de disparaître. Mais nous l'avons vu, la nouvelle économie, et l'accès aux Nouvelles Technologies sont un enjeu pour les sociétés. A fortiori, son développement disparate peut favoriser les inégalités entre pays. [...]

[...] A la bourse de New York, c'est la panique. Après plusieurs mois d'euphorie, il a suffi d'une semaine pour que la confiance déserte les valeurs technologiques. L'univers du BtoC* est fortement atteint dans sa crédibilité. Après avoir été le modèle star en 1999 et au début d'année 2000, le krach sanctionne les premiers doutes de sa capacité à générer suffisamment de revenus. Les coûts qu'implique ce type de start-up sont importants : grosses équipes rédactionnelles, frais de marketing comparables à ceux d'une marque déjà installée. [...]

[...] Une nouvelle organisation des marchés La nouvelle économie entraîne aussi des changements dans l'organisation des marchés. Plus que la relation entre l'entreprise et le consommateur, elle affecte les relations entre entreprises, notamment par l'apparition de places de marché ou de plates-formes communes pour les commandes. Ces transformations ne se font pas du jour au lendemain, parce qu'elles supposent des coûts d'apprentissage très lourds. Mais l'accroissement de la productivité qui se manifeste depuis 1999 semble indiquer que cette phase d'apprentissage se termine. [...]