Depuis 2007, le pouvoir d'achat des français a baissé, provoquant une certaine préoccupation des français pour leur avenir. De plus, alors que 60% en moyenne du revenu des ménages est mobilisé par l'impôt et le logement, les français, inquiets, comptent leurs sous. Un levier a été rapidement activé : celui du modèle économique du "low cost", qui agit sur tous les coûts, tout au long de la chaîne de production ou d'un service.
[...] Il est également possible de bloquer un billet 39 et de se donner le temps de la réflexion moyennant 10 euros. Chez Iberia, on facture les boissons comme sur un vol low cost et on réfléchit à faire payer tous les bagages qui voyagent en soute. Nous vivons actuellement une première migration des techniques marketing des compagnies low cost vers les vols moyen-courrier des compagnies classiques, explique Marc Rochet. Mais ces formules vont peu à peu gagner les vols long-courriers. [...]
[...] Ce prix varie en fonction de la durée du vol, du tarif du billet et du statut du passager dans le cadre du programme de fidélisation. De son côté, la compagnie américaine US Airways fait payer les couvertures et les oreillers à ses passagers, aussi bien sur les vols nationaux qu'internationaux. Depuis un an, moyennant 7 dollars, les voyageurs disposent d'un paquet comprenant des boules Quies, une couverture et un coussin. Cette mesure avait été initiée par la low cost américaine JetBlue Airways qui fait payer pour un service similaire, depuis l'été 2008. [...]
[...] Hervé Cotty - PDG Ediliance: Votre rapport pose un vrai problème méthodologique, à partir de l'exemple du transport aérien, vous généralisez des lieux communs sur les bienfaits low cost sur le pouvoir d'achat. Mais vous oubliez que l'usage du transport aérien n'est que très marginal dans le budget des Français. Ce n'est absolument pas le problème. La vraie question c'est le low-cost dans l'industrie (seule créatrice de valeurs). Y a-t-il ou non moyen de faire du low-cost dans l'industrie en France ? Faut-il le faire ou se positionner au contraire sur le haut de gamme ? [...]
[...] De plus, low cost ne veut pas dire mauvaise qualité. En effet, on peut lire sur le site lowcostattitude.wordpress.com : La marque Dacia, constructeur de la Logan et de la Sandero, a obtenu la médaille de bronze des voitures les plus fiables, selon l'enquête annuelle du magazine Que choisir ? réalisée sur 144 modèles et auprès de européens. Avec 92,61% de fiabilité, Dacia se trouve juste derrière les deux marques de Toyota : Daihatsu et Lexus (94,13%). Autre satisfaction pour le constructeur : il obtient la médaille d'or de la voiture la moins onéreuse avec une dépense annuelle d'entretien et de réparation de l'ordre de - Les services 16 Coiffure, fleuristes, opticiens, location de voitures, hôtellerie, séjours de vacances, coiffure, les services à la personne sont également touchés. [...]
[...] Le low cost a tendance à tuer l'innovation ou du moins il contribue à sa baisse dans le sens ou il ne crée pas de nouveaux produits, il copie le plus fidèlement possible un bien, un service au prix le plus bas. Si le low cost a grandi avec la crise, il a un effet non seulement désinflationniste, mais peutêtre aussi déflationniste, en industrialisant ses procédures, au recours systématique à Internet, et à une mise en concurrence permanente des usines du monde entier pour ses approvisionnements. [...]
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