Michael et Jensen et William Meckling font partie de la nouvelle microéconomie. D'Adam Smith à Paretto la microéconomie avait pour principal outil la formulation mathématique qui s'appuyait surtout sur quelques principes comme la fonction d'utilité, la fonction de production, l'équilibre général et l'optimum de Paretto. Les différents buts de la microéconomie sont les suivants :
- Analyser et prédire le comportement des agents dans un environnement économique, technique et social donné.
- Analyser et prédire les interactions sociales entre agents résultant de ces comportements.
- Analyser le produit de ces interactions, qu'il s'agisse d'institutions chargées de les organiser ou du résultat du jeu de mécanismes d'interactions moins formalisés comme les échanges.
Depuis les années soixante-dix, la microéconomie n'est plus chasse gardée des néo-classiques. En effet, la nouvelle microéconomie moderne fait naître de nouveaux courants comme les approches institutionnalistes (Williamson), l'économie des organisations (courant conventionnaliste) et l'économie cognitive. Ces courants ne formalisent plus l'économie, mais la modélisent : les mathématiques ne sont plus au premier plan de leurs études.
Par la suite, la microéconomie étend son champ d'études en y incorporant par exemple la macro-économie ou encore d'autres sciences, telles que les sciences sociales. Cette nouvelle microéconomie souligne que tout agent est rationnel mais non de façon illimitée. On ne raisonne plus en concurrence pure et parfaite puisque l'information est dite asymétrique depuis les travaux de Georges Akerlof.
En bref tout ceci conduit à une nouvelle conception de l'entreprise remplissant trois conditions :
- Un rôle juridique ; passer des contrats, aussi bien avec des employés, fournisseurs ou clients.
- Un rôle de manager ; assurer la coordination des taches spécialisées
- Gérer des actifs de nature différente.
Notre exposé sur Michael Jensen et William Meckling présentera leur apport principal : la théorie positive de l'agence. Puis, nous tenterons de présenter l'architecture organisationnelle des universités françaises grâce à cette théorie. Pour bien montrer son importance, il nous a paru nécessaire d'analyser ses évolutions, trente ans après. Pour finir nous étendrons notre analyse à certains de leurs apports plus récents qui prennent en compte d'autres sciences que la science économique.
[...] Cependant, cette solution entraîne des coûts que l'on appelle les coûts d'agence. C'est ici qu'apparaît la nouveauté : Jensen et Meckling vont trouver un moyen de diminuer les coûts. Ils divisent l'organisation en cinq unités, les cost centers, les revenues center, les profits centers, les investment centers et les expense center, et cherchent de quelle façon ces unités sont les plus efficientes. Le cost center : Le cost center permet de déterminer les productions les plus rentables et encourage le manager à se focaliser sur elles. [...]
[...] De plus, il est incapable d'expliquer les changements de comportement provoqués par les progrès technologiques. Cependant la popularité du modèle sociologique peut être expliquée par la tendance humaine à nier toute responsabilité causale personnelle. Si le comportement des individus est largement déterminé par des facteurs incontrôlables, ils sont donc victimes et ne peuvent pas être tenus responsables pour leurs actions. Par exemple, si un individu commet un vol, il se défendra en prétendant qu'il est victime de la société qui l'a rendue pauvre et l'a obligé à commettre un crime. [...]
[...] Le porteur de projet, un enseignant, propose donc son projet. Il y a ici une décentralisation, déjà effectuée, du droit d'initiative dans le sens où les enseignants détiennent la connaissance spécifique pour prendre leur décision. Seulement, personne ne les contrôle directement. Il existe donc une possibilité pour que l'enseignant devienne opportuniste et propose des projets qui lui rapportent beaucoup (en termes d'heure de travail, de compensations en nature ou de compensations salariales), sans avoir de réelles fins d'enseignement. La solution de contrôle est ici très simple : le fait que le président et son équipe choisissent, de façon arbitraire, ce dont il va être débattu au Conseil d'Administration est un système de contrôle. [...]
[...] Mettons de plus en avant le fait qu'il y a des enseignants au Conseil d'Administration. Nous avons donc une collision des fonctions d'initiatives et de contrôles, qui ne permet pas de prendre une décision saine. Il existe un dernier élément à prendre en compte, et découlant directement du dernier : l'impossibilité, en France, de critiquer le travail d'un confrère. Ainsi les mauvais projets sont de toute façon non critiqués par le corps enseignant. A la dernière étape de la décision, il n'y a pas non plus de système de contrôle. [...]
[...] Jensen et Meckling s'appuient sur cette approche pour expliquer les relations entre agents à l'intérieur d'une firme. La théorie des coûts de transaction : Ronald Coase : Coase est un économiste britannique, Nobel en 1991 pour son ouvrage The Nature of the firm (1937) où il décrit ce qui est une énorme avancée dans le monde de l'économie managériale : la théorie des coûts de transaction. Il écrit aussi dans d'autres domaines de l'économie tels que celui du droit ou des institutions. [...]
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