Court mémoire réalisé à Sciences Po portant sur l'analyse de l'aide au développement. L'histoire de l'aide au développement est récente. Résultat d'un long processus historique, elle trouve ses racines au moment de la période coloniale. Sous cette ère, les relations coloniales se sont focalisées sur des échanges essentiellement de type commerciaux et financiers. Surtout à vocation utilitariste, la colonisation permet la construction de sphères économiques et de zones d'influences privilégiées. Cette logique profite aux métropoles, qui ne fournissent aucune aide officielle à leurs colonies. Par le biais d'un marché protégé et de monopoles imposés, la métropole surpaye les matières premières afin de vendre en retour ses produits manufacturés au prix fort. Aujourd'hui, au regard des conditions de domination imposées à l'époque, de nombreux travaux étudient la question de la responsabilité de la colonisation dans le retard économique de ces anciennes colonies.
[...] et provoqué la lassitude d'une part de l'opinion publique. Par ailleurs, l'effondrement de l'aide de l'URSS et des pays arabes ont amputés des parts d'apports .financiers considérable dans un contexte où, une nouvelle concurrence sur l'aide internationaleest apparue (pays de l'est, pays anciennement aidés par l'ex-URSS Le PNUD instaure en 1990 l'IDH (Indicateur de développement humain), qui prend en compte en plus du PIB, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'instruction. Selon ces chiffres pays accusent un recul lors de cette décennie, alors que la décennie précédente, seuls quatre pays avaient connu une telle évolution.[1] Le Sommet des Nations Unies du Millénaire reprend les ambitions du PNUD qui consistent à civiliser l'économie mondialisée ou garantir que la mondialisation devienne une force positive pour tous les peuples du monde Le premier objectif vise à réduire de moitié la pauvreté d'ici 2015. [...]
[...] Tandis que ces nouveaux pays riches dépensent sans compter, les investisseurs et les banquiers continuent de rivaliser pour prêter des fonds. Au début des années 1980, le mouvement s'inverse brutalement. Les financements publics se substituent aux financements privés. Déjà sous le poids de dettes colossales, les PVD sont contraints de recourir aux bailleurs de fonds publics (dirigés essentiellement vers l'Asie subsaharienne). Au même moment, ces derniers doivent affronter le décollage des pays d'Asie de l'Est. Ce n'est que dans les années 1990 que la confiance des marchés est restaurée. Mais les flux d'aide reprennent lentement et de façon restreinte. [...]
[...] Au même moment, la nouvelle déclaration universelle des droits de l'homme proclame le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes C dans ce contexte peu favorable aux préoccupations extra-occidentales que se forment les premières mesures pour le développement Le 20 janvier 1949, dans le discours sur l'état de l'Union le Président Truman mentionne une extension de l'aide technique aux nations défavorisées. Ce point IV inaugure une nouvelle ère de développement. Un peu plus tard, en 1950, Robert Schuman affirme que l'Europe pourra, avec des moyens accrus, poursuivre la réalisation d'une de ses tâches essentielle :le développement du continent africain La coopération pour le développement est alors conçue comme une coopération entre grandes puissances sur un objet supposé accepté de tous. En réalité, les acceptations sont fort différentes selon les écoles de pensée et les pouvoirs publics en charge cette coopération. [...]
[...] Il se traduit par un ajustement structurel. Cette nouvelle approche s'effectue dans un contexte où le poids de la dette limite les dynamiques de développement (stock de la dette évalué à 560 milliards de dollars en 1980). Si les pays riches n'ont pas hésité à investir massivement dans les années 1960, les craintes d'insolvabilité ont modifié leurs comportements.Il devient impératif d'alléger le déficit de la balance des paiements et de subventionner les importations; l'objectif étant à terme, de rétablir les grands équilibres macroéconomiques. [...]
[...] L'objectif premier doit être de générer du développement et non de l'assistance. L'efficacité de l'aide extérieure prête à controverse depuis des décénnies. M.Friedman (1958), Peter Bauer (1972), William Easterly dénoncent les mirages de l'aide. Celle-ci aurait contribué à l'expansion de la bureaucratie étatique et de la mauvaise gouvernance, à l'enrichissement de l'élite des pays pauvres ou tout simplement au gaspillage. Jacques Giri cite l'exemple africain où , les gouvernements locaux sont souvent dans l'attente de l'extérieur de biens extérieurs et de richesses miraculeusement fournis. [...]
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