Aujourd'hui, pas un jour sans parler du rachat d'une firme par une autre, pas un jour sans que des records en matière de taille, chiffre d'affaires, investissements ne soient battus dans cette course au gigantisme.
Dès lors, les médias s'y intéressent, mais il est très difficile de s'y retrouver tant les termes techniques sont difficiles à maîtriser.
Quelle est la différence entre une fusion, une acquisition, une alliance et autres OPA ? Qui le sait réellement d'ailleurs !
Ce que l'on sait, c'est que la vague de restructurations des entreprises a commencé dans les années 80 faisant suite à la mode des conglomérats, dont les objectifs étaient complètement différents.(Cf.Annexe 1 )
Elles cherchent à créer de grands groupes diversifiés afin de réduire les risques.
Au contraire, les fusions et acquisitions et autres rapprochements cherchent à s'installer sur le même créneau et y acquérir une position dominante, en se recentrant sur leur métier de base.
Ces fusions acquisitions se sont développé dans un contexte de ralentissement économique et de concurrence accrue.
Chaque rapprochement crée des vagues de licenciements et pour ceux qui restent, leur force de persuasion est si forte, qu ‘elles contraignent et détournent les protections sociales, les lois…
Quant à la concurrence, c'est le problème premier. La question est posée : les méga fusions ne sont-elles pas un danger pour la concurrence ?
Le fantasme des nouvelles firmes : acquérir une postions dominante, ce qui induit le mot
« monopole ».
[...] Les dangers de ces méga entreprises sont réels, leurs avantages sont importants. Cependant, la puissance de l'entreprise géante doit être bridée afin que la vie soit plus facile. Bibliographie Les ouvrages M. Bishop, J. Kay, European mergers and merger policy, Great Brtitain, Biddles Ltd. Guildford and King's Lynn,1993, 347p. C.Freidheim, Les entreprises géantes, Paris, Ed.Maxima 296p. B.Mercadal, P.Macqueron, Le droit des affaires en France, Levallois Perret, Ed.Francis Lefebvre 480p. B.Prot et M.De Rosen, Le retour du capital en France et dans le monde, Paris, Ed. [...]
[...] Elles ne sont la propriété de personne, au sens propre du mot propriété Leur actionnariat est très éclaté en une multitude d'actionnaires institutionnels qui sont dans la plupart des cas des fonds de pension anglo- saxons. Les Etats eux-mêmes se retrouvent dans une relative impuissance face à ces entreprises, voire dans une sorte de conflits d'intérêts. D'un côté, ils cherchent à attirer leurs investissements en se montrant les plus attractifs possible, notamment en matière de fiscalité et de flexibilité. De l'autre, ils veulent freiner les volontés monopolistiques de certains groupes, en renforçant l'arsenal législatif. C'est donc ce que nous allons voir dans la partie suivante. Les fusions acquisitions sont-elles un danger pour la concurrence ? [...]
[...] Le monopole obtient un profit maximum lorsque la recette marginale est égale au coût marginal. Dès lors, le monopoleur a le pouvoir de pratiquer une discrimination par les prix selon le type de clientèle qui le détermine. C'est l'un des effets pervers du monopole ou d'une situation de concurrence imparfaite comme peut l'être un marché hyper concentré : le marché oligopolistique (Cf. théories Cournot, Edgeworth, Bertrand Un oligopole est un marché où sont confrontés une multitude d'acheteurs et un petit nombre de vendeurs. [...]
[...] La globalisation et l'arrivée de l'Euro poussent les industriels du secteur à la recherche de la taille critique. De plus, les efforts de maîtrise des dépenses de santé des gouvernements ont brutalement bousculé cette vague de fusions acquisitions. Les dépenses de recherche qu'engendrent ces laboratoires géants étant extrêmement lourdes et les risques élevés de développer soit un produit qui n'aura que de faibles retombées soit qui ne sera pas assez efficace pour trouver un public, laissant planer sur la tête de ces groupes, une épée Damoclès. [...]
[...] Les USA se sont inspirés, dans les années 80, des thèses structuralistes prônant un strict contrôle des fusions. Aujourd'hui, en considérant que les effets négatifs des fusions acquisitions n'étaient pas à redouter tant que l'ouverture internationale des marchés assurait le maintien de cette rivalité intense, les USA ont modifié leur politique. La France se retrouve, quant à elle, plus dans les thèses structuralistes. Elle est encore réfractaire à la concentration à tout prix et préfère préserver sur les marchés une concurrence effective. [...]
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