La libéralisation des marchés financiers a commencé dans les années 70 avec l'effondrement du système de taux de change fixe. Elle a été encouragée dans les années quatre-vingts par le démantèlement des contrôles nationaux sur les mouvements des capitaux.
A la fin des années quatre-vingts et au début des années quatre-vingt-dix, cette libéralisation a été soutenue par l'ouverture des pays en développement dits à économie émergente, principalement les économies d'Asie du Sud-est et dans une moindre mesure
celles d'Amérique latine. Une libéralisation qui a été en permanence nourrie par un processus d'innovation financière accéléré qui a poussé les instances réglementaires nationales à davantage encore de déréglementation, de crainte que leur pays ne soit laissé en marge du
marché mondial financier.
Cette libéralisation accrue des capitaux devait se traduire selon les théories économiques par des avantages importants en terme de croissance, liés à une meilleure allocation de l'épargne et de l'investissement vers les emplois les plus productifs. Nul ne songe à contester aujourd'hui, que si, les pays émergents ont connu depuis quinze ans une croissance aussi forte, ils le doivent en grande partie à l'investissement direct étranger et à
leur accès aux marchés de capitaux internationaux. C'est dans ce contexte, que nous étudions le processus de libéralisation financière entamé par quelques pays du sud de la Méditerranée (PSM), qui veulent bénéficier de ce processus, surtout en terme de croissance économique.
[...] Milton Friedman et le monétarisme La vision globale du monétarisme est évidemment la croyance dans la stabilité inhérente aux économies de marché et donc une méfiance vis à vis de l'interventionnisme. Pour les monétaristes, les économies modernes sont stables, et le fonctionnement libre du marché permet une allocation optimale des ressources. Friedman propose de soustraire les 13 La libéralisation financière au sud de la méditerranée CEFI demandes de la masse monétaire à la décision arbitraire des autorités politiques, dans le but d'assurer la stabilité des prix. [...]
[...] La deuxième est empirique, intitulée «analyse "qualitative-quantitative" de la libéralisation financière au sud de la méditerranée». Dans cette partie, nous essayons de suivre le processus de la libéralisation financière entamé par les PSM. Dans un premier temps, nous déterminons les raisons qui ont motivé ces pays pour recourir à ce processus de libéralisation financière : en plus du contexte actuel de globalisation financière, d'autres raisons intrinsèques à ces pays sont à mettre en évidence. Une fois ces raisons ont été déterminées, nous étudions si les conditions macroéconomiques de ces pays permettent le recours à un tel processus. [...]
[...] Elle séduit par la simplicité de sa mise en œuvre. Dès la fin des années 70, un certain nombre de pays d'Amérique Latine (Argentine, Chili, Uruguay) mettent en place une politique de libéralisation financière. Des pays du Sud-Est Asiatique (Corée du sud, Taiwan) leur emboîtent le pas au début des années 80. Pourtant, à la même époque, L.Taylor (1983) et S.van Winjbergen (1983) commencent à contester le bien-fondé de la libéralisation financière. S'appuyant sur une vision plus structurelle de l'économie, ils veulent démontrer qu'une telle politique ne conduit qu'à un ralentissement de la croissance économique. [...]
[...] L'un des représentants de ce courant est David Friedman qui reproche à son père (Milton Friedman) et à Hayek de ne pas être plus radicaux dans leur anti- étatisme. Pour les libértariens, l'Etat peut disparaître, mais ils font cependant confiance au marché La libéralisation financière au sud de la méditerranée CEFI Les approches théoriques de la libéralisation financière Du point de vue théorique, le concept de libéralisation financière apparaît au début des années 70 dans les écrits de R.I.MacKinnon (1973) et E.Shaw(1973). Ces deux auteurs présentent la libéralisation du secteur financier comme un moyen efficace et simple pour accélérer la croissance économique des pays en voie de développement. [...]
[...] L'apport fondamental de la théorie de Mac-Kinnon se situe dans cette reformulation de la demande de monnaie. En fait, il décrit la situation d'une économie peu monétarisée. Accroître le taux d'intérêt réel (grâce à une augmentation du taux d'intérêt nominal et/ou à une diminution de l'inflation) permet d'enclencher un processus de monétarisation de l'économie via la création d'un marché de l'épargne. La logique habituelle s'inverse : ce n'est plus le marché qui détermine le prix, c'est le prix qui crée le marché ! [...]
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