La première partie consiste en une présentation du secteur agricole turc et de son importance tant au niveau économique que social.
Dans une deuxième partie nous étudierons les progrès de l'agriculture enregistrés grâce aux politiques agricoles interventionnistes dont nous exposerons les grandes lignes. Nous verrons aussi dans cette partie les critiques que suscitent ces politiques et leurs lacunes.
Enfin, la troisième partie sera consacrée aux évolutions récentes des politiques agricoles qui vont dans le sens d'une libéralisation de l'agriculture et à la présentation des réformes qui devraient permettre d'améliorer les rendements agricoles et le niveau de vie des populations rurales...
[...] L'intégration économique mondiale fait partie des nouveaux défis auxquels est confrontée la Turquie et oblige l'ensemble de l'économie turque à s'adapter aux lois de marché. Le secteur agricole doit donc se plier aux exigences libérales des institutions internationales telles que l'O.M.C. et améliorer sa productivité afin de faire face à la concurrence mondiale. La réforme actuellement en cours, qui s'inscrit dans un programme de désinflation, a pour but d'atteindre ces objectifs. Elle vise aussi à réduire les inégalités d'une part entre les agriculteurs et d'autre part entre la population rurale et la population urbaine. [...]
[...] L'Etat a donc utilisé plusieurs instruments de politique agricole qui ont eu plus ou moins de succès Les instruments de la politique agricole turque : 1. Mesures de soutien des prix : Les mesures de soutien des prix ont été l'instrument le plus utilisé par le gouvernement turc. Il faut noter que certains produits (la betterave à sucre, le tabac, le blé, le coton et le thé) ont longtemps bénéficié d'un double soutien : celui des prix de soutien plus celui de tarifs douaniers élevés. [...]
[...] D'une façon générale, la structure de la production agricole est caractérisée par la prédominance des produits végétaux. Au cours de ces quinze dernières années, la part des cultures dans la production brute totale a même augmenté, passant de 54,7% à 68,3%. Pendant cette période la structure de la production végétale, elle-même a connu des transformations importantes. En 2000, les fruits représentent 17% de la valeur de la production agricole brute et 24,7% de la production végétale, ce qui leur vaut en Turquie la première place devant les cultures industrielles et20,8%), les céréales et et les légumes(10,8% et 15,8%). [...]
[...] D'après plusieurs économistes, ce sont les réductions des aides du gouvernement à l'agriculture qui auraient permis aux fermiers de s'orienter vers ces productions plus rentables[23] Un système d'aide très inégalitaire : L'O.C.D.E., la Banque Mondiale, mais aussi des associations de fermiers turcs dénoncent le côté très inégalitaire du système de soutien à l'agriculture. Il semble que celui-ci accentue les disparités de revenus existantes entre les régions et les groupes. Les aides favorisent surtout les fermiers les plus riches des régions les plus développées. [...]
[...] Filiztekin montre aussi que le niveau de productivité n'est pas homogène au sein du secteur agricole et qu ces différences de productivités agricoles sont aussi la cause des écarts entre régions. D'après les travaux d'Akder, en 1999, les différences de productivité reflètent les différences de dotation (capital, travail et terre) entre les zones rurales. Il montre que les régions les plus pauvres sont celles qui ont les plus faibles niveaux de mécanisation (mesurée par le ratio capital/terre) et qui sont les plus intensives en travail (donc avec un faible ration terre/travail). Une étude de Filiztekin sur la période 1975-1995 a montré que les écarts se creusaient. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture