Dans quelles mesures cette contrainte extérieure affecte-t-elle la souveraineté de l'Etat et de ses institutions, au niveau de son champ d'action national de production de biens et de services publics, et de conduite encadrée de politiques économiques ; ainsi qu'au niveau de sa représentativité sur la scène des relations internationales ?
En d'autres termes, la globalisation des échanges se trouve-t-elle à l'origine d'une reconversion de l'acteur étatique, ou induit-elle un retour de l'Etat ?
Entraîne-t-elle un désengagement ou une recomposition des fonctions de l'Etat au niveau international ?
Les réponses à ces questions diffèrent nettement d'un pays à un autre, et s'inscrivent dans des dynamiques régionales disparates, où les capacités économiques, et les histoires de construction politique respectives, déterminent largement les transformations et adaptations des Etats...
[...] Les révolutions ferroviaire, maritime et télégraphique vont permettre l'explosion des échanges. Ainsi, entre 1815 et 1914, le commerce mondial sera multiplié par 25. Toutefois, le progrès ne saurait tout expliquer, ainsi le développement du commerce international n'aurait pu se faire sans le concept de spécialisation, d'une part, et du facteur stabilisateur de l'étalon or, d'autre part. Après les deux guerres mondiales, l'échec du nationalisme et de son avatar protectionniste, l'internationalisation va se muter pour devenir la mondialisation. Mondialisation : De 1945 à 1989 La mondialisation est le stade intermédiaire de l'expansion des échanges. [...]
[...] Elle s'inscrit dans une dynamique internationale d'extension des espaces où les marchés ont changé d'échelle, atteignant une dimension mondiale, mais impliquant d'importantes interdépendances entre les Etats et les firmes, en raison de la mobilité des capitaux et de leur détention partagée, et des accords commerciaux internationaux. Cette évolution de l'économie mondiale est par définition un phénomène progressif, s'inscrivant dans une logique de développement par phases. On distingue communément trois étapes chronologiques de cette évolution : l'internationalisation, la mondialisation, et la globalisation. Cette dernière étant celle que nous connaissons actuellement. Ralenti par les deux guerres mondiales, le passage de l'une à l'autre de ces phases s'est réalisé au cours du 20ème siècle, permettant croissance et développement économiques. [...]
[...] L'influence s'exerce par la puissance politique et économique d'un Etat, l'influence culturelle étant la conséquence de cette puissance. La politique d'influence des Etats-Unis est diffusée par un ensemble de vecteurs : l'idéologie, la langue anglaise et les institutions financières internationales. L'idéologie de la démocratie et de l'économie de marché est largement diffusée par ce modèle depuis le mandat Reagan surtout, mais aussi au travers de nouvelles théories économiques et de nombreuses publications qui font références. Ce pouvoir qui n'est autre que sa propre souveraineté est aussi renforcée par la prédominance de la langue anglaise dans le système international. [...]
[...] Tous ces acteurs interagissent en émettant, achetant et revendant des actions et des obligations dans le but de se financer ou de faire du profit sans égard sur les conséquences de tels mouvements de capitaux Le marché des changes Le marché des changes est l'endroit où s'échangent les devises, c'est-à- dire les différentes monnaies des différents pays. Ils fonctionnent 24 heures sur 24. La valeur d'une monnaie est appelée taux de change des opérations de change sont des achats ventes opérés en moins d'une semaine. Les acteurs principaux sur le marché des changes sont les banques et les investisseurs institutionnels (les fonds de pension, les fonds spéculatifs ou les fonds d'investisseurs collectifs). [...]
[...] Les gouvernements du Sud ont-ils perdu leur souveraineté au profit des forces transnationales ? L'idée que la globalisation économique impose la réorganisation et l'affaiblissement des Etats providences est presque unanimement partagée par des élites politiques des pays développées comme des pays en voie de développement. Ils sont très sensibles aux contraintes structurelles extérieures et leurs choix de stratégie économique reflètent en partie cette dépendance. Ils ont un grand besoin de capitaux étrangers pour financer leur industrialisation, leur politique publique, leur déficit commercial, le service de leur dette. [...]
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