C'est dans la continuation de cet élan que le 11 juin 2005 les ministres des finances du G8 ont annoncé l'annulation immédiate de 100% de la dette multilatérale des 18 pays parmi les plus pauvres et 9 autres dans les 18 mois suivants.
Au travers de ce dossier, nous allons mettre en avant l'initiative PPTE mise en place en 1996 et analyser son évolution jusqu'à aujourd'hui, puis dans une seconde partie plus critique, nous verrons les effets pervers, aussi appelés « boule de neige », générés par ces aides au développement, en prenant des exemples. Enfin, nous tenterons d'apporter quelques solutions puis nous conclurons, ce qui nous permettra de savoir si les initiatives lancées par les pays riches sont avec le recul une vraie chance ou au contraire un véritable fardeau pour les pays pauvres
[...] D'une manière plus générale c'est la crédibilité des Etats qui est remise en cause. On remarque qu'il y a contradiction quand il s'agit d'un coté, d'annuler la dette tout en exigeant l'engagement de ces états de l'autre par des contrats de programme d'ajustement structurel Limites et critiques de l'initiative PPTE : Le Monde : L'annulation de la dette règle-t-elle selon vous les problèmes auxquels doivent faire face les pays du tiers-monde ? Damien Millet[20] : Il y a une bonne et une mauvaise annulation de dette. [...]
[...] Lorsqu'un pays atteint le point de décision, c'est-à-dire qu'il a franchi la première étape, il peut immédiatement recevoir un allégement sur le service de la dette qui lui est exigible Deuxième étape : Le point d'achèvement Afin de recevoir la réduction intégrale et irrévocable de la dette au titre de l'Initiative PPTE, le pays doit continuer de donner la preuve qu'il exécute comme il convient les programmes soutenus par le FMI et la Banque mondiale. La durée de cette seconde période dépend : - de l'exécution satisfaisante des réformes fondamentales convenues au point de décision ; - du maintien de la stabilité macroéconomique ; - de l'adoption et de l'exécution pendant un an au moins du DSRP. Lorsqu'un pays a satisfait à ces critères, il peut atteindre son point d'achèvement. Seulement 18 PPTE ont pu atteindre le point d'achèvement. [...]
[...] Le gouvernement se concentre sur le développement des services au bénéfice des victimes de la guerre. Le Ministre du développement économique et de la coopération de l'Éthiopie que nous avons également cité, a déclaré que la dette constitue un obstacle au développement social. Pour le Ministre, la persistance des problèmes de pauvreté est susceptible de porter atteinte à la stabilité économique, à la paix et à la sécurité mondiale. Il a donc appelé à l'octroi de ressources additionnelles, tant au niveau multilatéral que bilatéral, afin d'améliorer la situation de millions de personnes qui vivent dans les pays en développement. [...]
[...] En 2007, un mécanisme concret pourrait être développé aux observations de l'année précédente Des actions légales contre les crimes contre l'humanité visant en particulier la Banque mondiale. Ces actions sont possibles dans tous les pays où la Banque a des bureaux. Bien entendu, ces actions exigent une forte implication de groupes de suivi partout sur la planète afin d'être concrétisées. Elles exigent aussi une connexion et des échanges d'informations permanents entre les groupes. Conclusion L'étude de ce dossier nous a donc permis de mettre en avant de nombreux éléments que nous pouvons résumer ici. [...]
[...] La plupart des pays endettés ont contracté leurs emprunts durant un régime non démocratique ou dictatorial. Le pire est que ces régimes s'en servaient pour renforcer leur pouvoir, violer les droits humains les plus élémentaires et piétiner les principes démocratiques et ils l'ont fait avec l'appui des dirigeants des pays du nord et des organisations multilatérales dont la collaboration semblait nécessaire à cette période de Guerre Froide. Comme le publie le document de la Banque mondiale lors de la Conférence de Monterrey, les prêts octroyés aux pays endettés ont été, pour la majeure partie, mal gérés et mal utilisés car ils ont servi plutôt les intérêts économiques, stratégiques et politiques des pays développés C'est pour cette raison que les populations des pays endettés refusent même de se sentir concernées par cette dette car, pour elles, il est inadmissible de leur demander d'endurer d'énormes sacrifices pour rembourser cette dette dont ils n'ont même pas bénéficié. [...]
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