Nous sommes dans un contexte mondial en mutation rapide, cela est illustré par un renouvellement incessant des connaissances et des technologies, ainsi que par l'émergence de nouveaux pays industriels, qui fascinent le reste du monde par une croissance économique qui dépasse, le plus souvent, les 8%. Nous sommes confrontés à trois évolutions majeures : le vieillissement de la population, la rapidité des évolutions techniques et la mondialisation.
Ce troisième choc (la mondialisation) nous concerne tout particulièrement, car, il met les entreprises du monde entier en concurrence ouverte. Conscientes de l'intensité croissante de la concurrence, les entreprises françaises, et malgré l'enregistrement des résultats positifs ces dernières années optent de plus en plus pour la délocalisation, en évoquant pour motif le maintien de la compétitivité. Ce qui sème une inquiétude collective sur notre avenir, une inquiétude alimentée par des anxiétés qu'elle engendre au travers de ces conséquences réelles ou supposées : désindustrialisation, disparition d'emplois et fuite des Hautes Compétences (HP). Ceci nous conduit à poser la question suivante: La délocalisation des entreprises françaises est-elle inéluctable? D'un côté, on constate l'existence de tous les ingrédients pour construire une puissance économique irréprochable, de l'autre des entreprises qui n'hésitent pas à quitter le territoire.
La délocalisation est un sujet qui préoccupe les gouvernements de différents pays, précisément des pays industrialisés, qui se voient aujourd'hui exposés à un mouvement de désindustrialisation. Le phénomène est sujet de plusieurs interprétations, parfois contradictoires. Sachant que, jusqu'à présent, aucune étude exhaustive n'a pu délivrer et mesurer l'impact réel des délocalisations sur une économie. Les travaux de Charles Fourasité et Alfred Sauvy ont montré qu'à long terme la compensation se réalise ; l'agriculture qui s'éteignait avec la révolution industrielle a été compensée par la montée de l'industrie puis des services . Mais, nul ne pourra nier qu'un investissement plus allant peut contribuer à l'amélioration de notre croissance, à diminuer le chômage et à réduire les déficits. Cette philosophie nous montre que la délocalisation n'est pas un phénomène anodin, car, il menace les pays industrialisés, dont la France fait partie. Dire cela, c'est être conscient de l'ampleur de la « nouvelle version » de ce phénomène, résumée par Philippe VILLEMUS : « l'exportation du savoir-faire a commencé ». Nous sommes convaincus que l'investissement provoque une accélération vertueuse de la demande, et joue un rôle accru dans l'économie. Comme vous le constatez, nôtre raisonnement va contre les pensées de ceux qui veulent rendre notre société une société qui ne fait que consommer les produits provenant de l'étranger, se limitant à la conception, ce qui n'est pas assuré à cause du transfert du savoir, et inacceptable vue la diversité de la main d'œuvre (Que ferons-nous de nos agents de maîtrise, de nos OS… ?). On appréhende pour quoi les délocalisations représentent un sujet épineux. A ce que nous venons de citer, s'ajoute une autre difficulté, la France est un pays adhérent à l'Union européenne (UE), en l'occurrence toute décision doit prendre en compte plusieurs considérations.
[...] Les délocalisations des pays en voie de développement favorisent l'évolution économique de ces pays La mondialisation de la production, grâce aux entreprises délocalisées, favorise l'évolution des échanges. Voici quatre lectures différentes justifiant les délocalisations. Alors que la deuxième catégorie avance des interprétations qui ne sont autres que le contraire de ceux que nous venons d'exposer. Finalement, on se trouve avec deux interprétations; quelle est la vraie lecture de la délocalisation? Une réponse simple qui se traduit par l'adhésion à l'une ou à l'autre serait stupide à notre regard; car comme on l'apprend avec Philippe Villemus Philippe Villemus, Délocalisations : aurons-nous des emplois demain ? [...]
[...] Elle peut être contrainte ou induite par une délocalisation des autres acteurs de filières industrielles. Par exemple, l'industrie du textile (fils, coton . ) a achevé son automatisation de la production dès la fin des années 1970, de sorte que les coûts de production par unité produite sont devenus inférieurs dans la plupart des pays développés à ceux des pays en développement. Mais l'accélération de la délocalisation des fabricants de l'habillement et de la bonneterie a induit, dès les années 1990, une délocalisation en cascade des fournisseurs de fils et de coton pour suivre leurs clients (leurs donneurs d'ordre). [...]
[...] Section 2 : Délocalisation, le résultat d'un jeu de comportement 1. Comportements des consommateurs : Le sentiment de perte de pouvoir d'achat de la part des citoyens français se traduit généralement par une perte de nationalisme au niveau de la consommation. Autrement dit, les consommateurs, qui prennent leurs paniers et rentrent dans un magasin, font un arbitrage entre les produits selon le prix, et non pas selon la provenance (selon le lieu de fabrication). Si depuis quelques années on parle d'un rapport qualité/prix, aujourd'hui nous assistons à la naissance d'un nouveau rapport à cause d'une détérioration du pouvoir d'achat et une flambée des prix surtout les prix des biens primaires, dans ce sens, on aura un arbitrage quantité/prix. [...]
[...] Le seul avantage apparent est la disparition des crises de change entre les Etats membres (à part quelques exceptions). Force est de constater l'absence de toute initiative courageuse, qui pourra amener l'UEM en première ligne, et rivaliser les grandes puissances économiques. Pis, l'UE est face à un double risque, le premier provient de l'intérieur, symbolisé par le manque de coopération entre les pays membres, et le second provient de la concurrence extérieure. L'UE peine à réaliser les principaux objectifs définis à Maastricht : La constitution d'entreprises européennes puissantes, la convergence budgétaire et l'investissement sur les priorités communes (la recherche et les nouvelles technologies et l'éducation), la coordination fiscale et sociale, et la libre circulation du facteur travail. [...]
[...] Quelle explication peut-on donner ? D'une part au lieu de parler d'une épargne libérée, il faut, plutôt, parler d'une épargne Notant qu'une épargne abondante était accumulée ces dernières années, grâce au dispositif d'encouragement à l'épargne mis par le gouvernement. évadée, l'euro fort et la libre circulation des capitaux ont privilégié l'investissement dans les pays où la monnaie est sous-évaluée, soit un transfert des capitaux vers ces pays. Ceci est logique, car un capital qui apparaît comme insuffisant pour monter une affaire dans la zone euro peut apparaître comme considérable dans un pays où la monnaie est sous-évaluée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture