Après la mise en place de ces politiques dites keynésiennes, l'économie malaisienne connaît une certaine amélioration de sa situation économique. L'inflation est contenue, le solde de la balance commerciale s'accroît. La dette extérieure reste limitée et les réserves se maintiennent à un niveau convenable. Cependant, l'économie reste vulnérable aux changements externes, notamment à l'instabilité financière régionale. Cette instabilité empêche notamment la bonne conduite des réformes internes. Les sorties de ringgits, attirés par des taux plus élevés sur d'autres places de la région (les centres extraterritoriaux, notamment à Singapour, offrent des taux compris entre 20 et 40 % tandis que les taux "onshore" valent environ 11 %) constituent une menace pour la stabilité économique du pays...
[...] Les contrôles qui visent à mettre fin aux fuites de liquidité peuvent ainsi constituer un cadre plus propice à la poursuite d'une politique monétaire expansionniste. La Banque Negara décide donc, en septembre 1998, de diminuer son taux d'intervention à trois mois qui passe ainsi de à 8%. Ceci permet une détente des taux prêteurs (cf. graphique 1). En revanche, les taux sur les dépôts sont restés assez stables afin de ne pas inciter les banques à adopter des comportements risqués. [...]
[...] Les craintes relatives à une éventuelle fuite des capitaux consécutive à la mise en place des contrôles sont, selon lui, infondées. En février et mars 1999, il y a eu peu de sorties. Il y eut même des entrées nettes d'avril à juillet 1999. En septembre 1999, au moment de la levée des contrôles, les sorties furent faibles, correspondant à 300 millions de dollars. De plus, ces sorties furent anticipées par le marché et l'indice KLSE qui suivait une tendance à la hausse depuis avril a diminué de plus de 20% entre la mi- juillet et le début du mois de septembre 1999. [...]
[...] tableau qui attire, à son tour, davantage de capitaux étrangers (effet "boule de neige"). Tableau Capitalisation boursière dans les pays émergents (sauf Hong Kong et Taiwan) Les mesures de septembre 1998 visent à limiter les flux de capitaux de court terme, réputés volatils, sans décourager les flux de long terme liés aux investissements directs, les IDE jouant un rôle de première importance dans la croissance de l'économie malaisienne. En effet, comme le souligne Rogoff (2002), si les flux de capitaux doivent être contrôlés, ce contrôle ne doit en aucun cas concerner les IDE qui constituent le financement extérieur le plus stable et va de pair avec des transferts de compétences et de technologies. [...]
[...] [2001]. "Malaysia Capital Controls". World Bank Policy Research Working Paper, janvier. Jomo K.S [2001]. "Capital Controls" in Malaysia Eclipse: Economic Crisis and Recovery. Zed Books. Londres et New York. Kaplan E. et D. Rodrik [2001]. "Did the Malaysian Capital Controls Work?". [...]
[...] [1997]. "Les pays émergents, entre crise et croissance". Alternatives Economiques, n°151, septembre. Williamson [1992]. Cost- Benefit Analysis of Capital Account Liberalisation". OCDE, Documents du Centre de Développement Wyplosz C. [1986]. "Capital Controls and Balance of Payments Crisis". Journal of International Money an Finance 5. Yaacob A.M [2000]. "Stabiliser le système financier: la situation en Malaisie" in Vers la stabilité financière en Asie, Documents du Centre de Développement, OCDE. [...]
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