L'Union européenne s'est bâtie de la volonté des pays, au lendemain de la guerre de 39-45, de créer un espace commun pour la promotion et le développement économique des pays membres. Insufflé par le président français Jean Monnet et son homologue allemand Konrad Adenauer, ce regroupement économique et culturel a pris forme, et a, aujourd'hui, une dimension politique. Face à différents contextes économiques et politiques, le commerce extérieur de la France dans l'Union Européenne n'a cessé de se développer depuis les années 80.
L'Union européenne, longtemps dirigée par son moteur, France-Allemagne, voit apparaître de nouveaux acteurs aussi déterminants dans la structure des échanges que dans le positionnement géostratégique. Le nombre de pays membres s'est accru, passant de 5 à 15 puis 25 pays actuellement. A cette croissance territoriale s'ajoute un marché unique qui fait de l'Europe la première puissance commerciale mondiale. Cependant, avec l'élargissement à l'Est et les chamboulements politiques qui en découlent, il semblerait que les relations inter étatiques se transforment et que les grandes puissances européennes soient contraintes à revoir leurs positions. Dans ce nouveau contexte, la France accuse une influence qui « se réduit » au profit d'une Allemagne plus forte économiquement et politiquement. Elle qui inscrivait uniquement ses actions dans le cadre des relations franco-allemandes, se doit de trouver de nouveaux partenaires et de « loger tout le monde à la même enseigne ». La question que l'on est amené à se poser est de savoir comment la place de la France a évolué au sein de l'Union européenne.
Comment a évolué le commerce extérieur français au niveau intra et extra communautaire de 1980 à nos jours ?
Quels sont les nouveaux enjeux auxquels la France doit faire face ?
Quelles sont les nouvelles opportunités qui s'offrent actuellement à elle en terme de commerce extérieur ?
Tout d'abord, nous ferons apparaître l'évolution du commerce extérieur français, dans sa structure et sa localisation géographique, au sein de l'Union européenne. Puis nous analyserons les sources du commerce extracommunautaire français depuis les années 1980 et nous déterminerons les nouveaux enjeux géostratégiques, non négligeables, qu'entraîne l'adhésion des dix nouveaux membres à l'Union.
[...] Le rythme de croissance des exportations françaises vers la zone s'est toutefois ralenti. De en 2001, il est passé à en 2002 et en 2003. Mais dans le même temps, les exportations à destination des autres zones émergentes ont, quant à elles, régressé 13,8% vers l'Asie émergente et vers l'Amérique Latine). Tableau 7 Graphique 7 La Pologne occupe une place de choix dans nos échanges avec les nouveaux entrants : elle représente, avec 6,7 milliards d'€ en de nos exportations vers la zone et 31,4% de nos importations. [...]
[...] Tableau 9 Graphiques 9 et 10 Les échanges de produits agricoles apparaissent très concentrés et marqués par le poids important de la Pologne et de la Hongrie. En 2003, plus de 70% des importations françaises de produits de l'agriculture et 67% de celles des industries agroalimentaires (IAA) provenaient de Hongrie et de Pologne. Cette situation est vraisemblablement due aux investissements importants réalisés dans ce pays par les multinationales de l'agroalimentaire, et en particulier les multinationales françaises. Tableau 10 Graphique 11 et 12 La concentration des échanges apparaît également lorsqu'on s'intéresse aux produits échangés : dans le domaine des produits agricoles, les céréales et plantes industrielles pèsent 40% du total. [...]
[...] Tableau 15 Graphique 17 Malgré ce chiffre noir pour le commerce extérieur français, les perspectives de croissance pour 2006 sont meilleures que le résultat de 2005. Il faut dire que l'an dernier, selon l'INSEE, le PIB français n'a crû que de un chiffre un peu décevant par rapport aux attentes officielles. Pour l'année 2006, le ministre des Finances maintient sa prévision entre et de croissance ce qu'a confirmé récemment le premier ministre. Parmi les grands groupes français qui sont censés soutenir la balance commerciale et la croissance, il y a bien sûr les constructeurs automobiles et notamment Renault. [...]
[...] Effectivement, l'Allemagne est le principal fournisseur avec des arrivées (ou importations) supérieures aux expéditions (ou exportations), ce qui entraîne un déficit d'environ - millions d'€ en 2004. Le solde français a été excédentaire avec l'Allemagne, au cours de cette période. Le solde est aussi déficitaire avec le second partenaire, le Benelux, avec des arrivées en croissance depuis 1980. L'Italie est au troisième rang tout juste après le Benelux et le Royaume-Uni demeure un partenaire non négligeable dans les échanges commerciaux de la France. Enfin se placent les Pays-Bas, tout juste avant l'Espagne. [...]
[...] Les échanges de la France sont donc trop polarisés sur les zones dont les perspectives de développement sont les moins favorables, c'est-à-dire l'Union européenne à 15, l'Afrique et le Proche et Moyen Orient. A l'inverse, nos positions sont insuffisantes en Asie et Océanie, dans les pays de l'élargissement et en Russie, mais aussi dans l'ALENA et en Amérique latine. Ces plans ont été établis dans le cadre du Comité de l'exportation, qui rassemble l'ensemble des acteurs publics et privés du commerce extérieur. [...]
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