En 1996, la communauté internationale a introduit l'initiative d'allégement des dettes en faveur des pays pauvres très endettés (appelée Ie PPTE dans le reste de cet article). En 1999, elle a consolidé cette initiative, la transformant en l'initiative PPTE renforcée (IIe PPTE).
Le présent travail évalue les accomplissements des deux premières initiatives PPTE, et examine si elles ont permis à l'allégement des dettes de contribuer suffisamment au financement de la réduction de la pauvreté. En s'appuyant sur cette analyse, il considère les arguments en faveur d'une IIIe PPTE et la conception qu'elle pourrait avoir.
Cependant, il est capital de voir l'allégement des dettes dans son plus large contexte - les besoins de financement des pays en développement pour réduire de moitié la pauvreté mondiale d'ici 2015.
Cet article compare aussi les avantages relatifs de l'allégement des dettes et d'autres types de financement pour faire reculer la pauvreté. Il affirme que, même si l'allégement des dettes ne peut fournir qu'une petite partie des montants requis pour atteindre les Objectifs de développement du millénaire, c'est la forme de financement la plus souhaitable.
[...] L'allégement n'est pas conçu pour maximiser la réduction de la pauvreté à l'échelle mondiale Sous le régime de la Ie PPTE, les cibles fixées pour la réduction de la pauvreté variaient, et il y avait un puissant lien manifeste avec le montant d'aide et d'allégement de dettes disponible. Parmi les PPTE admissibles, les pays les plus endettés ciblaient la réduction la plus rapide de la pauvreté, et les PPTE non admissibles ou les pays pauvres hors PPTE risquaient de perdre des fonds si de l'aide devait être détournée vers les pays admissibles pour compléter un allégement insuffisant des dettes. [...]
[...] - Analyserait les dettes intérieures et du secteur privé, et réduirait leurs fardeaux de la façon requise. - Établirait des mécanismes convenables afin de pleinement dédommager les PPTE pour les «chocs externes» au lieu de les obliger à tailler dans les dépenses consacrées à la réduction de la pauvreté en : veillant à ce que les prévisions dans les programmes PPTE et FRPC soient plus réalistes; réévaluant chaque année la soutenabilité avant et après les dates de fin du processus, et accroissant l'allégement des dettes de la façon requise pour neutraliser l'insoutenabilité renouvelée; rétablissant une marge de sécurité afin de protéger les PPTE contre les futurs chocs, en permettant que les annulations additionnelles promises par certains gouvernements créanciers soient pleinement additionnelles, et évaluant la soutenabilité après déduction de la non-participation de créanciers; introduisant un financement rapide pour imprévus, par le biais de tranches additionnelles flottantes dans les programmes FRPC du FMI et CARP de l'IDA; accélérant les recommandations du Task Force on Commodity Risk Management de la Banque mondiale, et de la Commonwealth Disaster Management Agency; assurant des apports d'aide plus prévisibles et plus stables, sans suspension soudaine. [...]
[...] Elle vise seulement un ratio service de la dette/recettes qui est «faible et décroissant». En pratique, cela laisse une grande liberté pour avoir des points de vue subjectifs sur la souhaitabilité de dépenses consacrées à la réduction de la pauvreté et sur la nécessité de plus amples réductions du déficit budgétaire, et surtout pour pouvoir adapter le profil de l'allégement aux préférences des créanciers. Une analyse indépendante a trouvé que ce ratio devrait être fixé près d'un niveau de 10% que des organismes aussi divers que OXFAM et le Congrès américain ont également approuvé mais de nombreux PPTE ont des ratios supérieurs à ce niveau dans les premières années de l'allégement de la PPTE. [...]
[...] Depuis, seuls quatre pays ont atteint la date de prise de décision, et six la date de fin du processus; beaucoup ont vu retarder leurs dates de prise de décision et de fin du processus, et la dynamique de 2000 est en train de disparaître. Quelle est la cause de ce retard? L'impression populaire causée par les vociférations tout à fait opportunes des sociétés civiles des PPTE et des ONG internationales a été que l'allégement se trouve retardé par la conception et l'exécution de nouveaux processus participatifs pour concevoir les stratégies de réduction de la pauvreté et il a beaucoup été question de «compromis» et de «tensions» entre la PPTE et les DSRP. [...]
[...] EURODAD Going the Extra Mile, Bruxelles, février.FMI/Banque mondiale 1999. Modifications to the Heavily Indebted Poor Countries' (HIPC) Initiative juillet, EBS/99/138. 2002a. Review of the Key Features of the PRGF - Issues and Options; and Staff Analyses, février. 2002b. Review of the PRSP Approach Main Findings and Issues for Discussion, février. [...]
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