Durant l'année 2010, des employés de Renault auraient livré des informations secrètes concernant les voitures électriques, et surtout les batteries, préparées par les ingénieurs du groupe automobile français. La piste chinoise est pressentie. Renault fait appel à une société de sécurité privée, afin de régler l'affaire en interne. Celle-ci découvre des comptes bancaires crédités au Lichtenstein et en Suisse, l'argent proviendrait d'une société chinoise ; la China power grid corporation (...)
[...] Risquant 15 ans de détention criminelle et 225.000 euros d'amende, il écopera finalement de deux ans de prison avec sursis pour abus de confiance Plus loin de chez nous, aux Etats-Unis, un scénario quasi identique s'est déroulé dans l'affaire CocaCola. En 2006, l'industriel est informé par son concurrent Pepsi, qu'une employée lui propose la fourniture de produits innovants contre une grosse somme d'argent. Elle écopera de huit ans de prison. En Asie, la concurrence industrielle dépasse parfois aussi les limites de la légalité. L'industrie automobile sud-coréenne a été particulièrement touchée, notamment à travers le constructeur automobile Kia motors (groupe Huyndai). [...]
[...] Revenons en France, c'est Valeo, groupe industriel spécialisé dans la fourniture en équipements automobile, qui fit les frais du manque de discrétion de sa fameuse stagiaire chinoise, Li Li, qui avait copié sur son ordinateur personnel des données confidentielles. Elle fut condamnée, en 2007, à deux mois de prison fermes, pour abus de confiance Une fois encore, c'est la qualification pénale la plus simple qui a été retenue, bien loin de l'atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation. Notons que Valeo est présent en Chine depuis 1994 et avait notamment mis en place un centre technique à Wuhan, ville d'origine de la stagiaire Li Li Evoquons enfin l'« Electragate de 2006, qui montra que les Français ne sont pas plus vertueux que les autres. [...]
[...] La piste chinoise est pressentie. Renault fait appel à une société de sécurité privée, afin de régler l'affaire en interne. Celle-ci découvre des comptes bancaires crédités au Lichtenstein et en Suisse, l'argent proviendrait d'une société chinoise ; la China power grid corporation Le 13 janvier 2011, le constructeur automobile français porte plainte contre "pour des faits constitutifs d'espionnage industriel, de corruption, d'abus de confiance, de vol et recel, commis en bande organisée". Depuis, l'affaire Renault est relayée par une forte couverture médiatique, à tel point que pas un jour ne passe sans qu'un nouvel article n'apporte des révélations, parfois minimes, sur la première affaire de la décennie. [...]
[...] Le NIS, service de contre-espionnage sud-coréen, découvrirait plusieurs dizaines d'affaires par an. La guerre économique est déclarée, entre américains et chinois : En 2008, c'est au tour de Motorola de lancer une poursuite judiciaire contre son concurrent chinois Huawei, accusant cinq anciens employés chinois d'avoir remis des données à Huawei, qui avait d'ailleurs déjà été poursuivie quelques années auparavant par le leader américain du routeur, Cisco Systems Mais la guerre fait aussi rage dans le domaine de l'informatique, et entre entreprises de même nationalité. [...]
[...] Les grandes firmes ayant passé des accords de réciprocité et de transparence, la direction de Michelin est alertée rapidement par celle de Bridgeston. Elle décide alors de le piéger en utilisant un faux nom japonais. Interpellé, l'employé est mis en examen pour trois chefs d'accusation, à savoir : livraison à une entreprise étrangère de renseignements dont l'exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation (Art. 411-6 du code pénal), violation des secrets de fabrique (Art. [...]
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