Le 21 juillet 2005, la Banque populaire de Chine proclamait qu'à partir de ce jour, la monnaie chinoise commençerait à appliquer un taux de change flottant contrôlé basé sur l'offre et la demande du marché et régulé en fonction du taux de change d'un panier de monnaies étrangères.
Aussi, d'après un calcul basé sur le principe d'équilibre et de rationalité, la monnaie chinoise est-elle réévaluée de 2% par rapport au dollar américain, c'est-à-dire que pour le moment, un dollar américain vaut 8,0550 yuans (au 02/03/06).
La réévaluation du yuan (ou Renminbi, terme chinois signifiant « monnaie du peuple ») était souhaitée depuis de longs mois par l'administration américaine. Les États-Unis accusent en effet la sous-évaluation du yuan d'être en partie responsable du déficit grandissant de leur balance commerciale avec la Chine...
[...] Dans l'état actuel de faible libéralisation du compte financier, une plus grande flexibilité du régime de change chinois conduirait à une appréciation du yuan. Le fait que le yuan soit ancré au dollar à une valeur de parité fixe implique que la monnaie chinoise s'apprécie et se déprécie en fonction de l'appréciation ou de la dépréciation du dollar lui-même par rapport à l'euro, au yen, à la livre sterling notamment. Tenant compte de cette situation très particulière, les experts considèrent que le yuan est sous-évalué dans des proportions variant de 10% à voire 70% sur la base de la théorie de la parité du pouvoir d'achat (‘purchasing power parity') ; cette dernière introduisant un biais non négligeable en particulier pour les économies émergentes, ce qui est le cas de la Chine. [...]
[...] libéralisation des mouvements de capitaux (levée progressive du contrôle des changes) 3. libre et entière convertibilité du yuan Conclusion : - la Chine poursuit une politique de taux de change raisonnable. - Il ne faut pas accélérer une mutation du yuan qui pourrait mettre en péril la croissance économique chinoise et asiatique en général - Une revalorisation et un détachement soudains du yuan n'auraient de toute façon pas forcément le résultat positif que l'on attend sur le déficit commercial américain. [...]
[...] Toutefois, la PboC ne semble pas prête à laisser glisser la devise : entre le 22 juillet et le 1er septembre, le yuan ne s'est apprécié que de (de 8,1168 à 8,1048) alors qu'une dérive de par jour aurait dû la réévaluer de Conclusion : la PboC intervient, elle en a les moyens, et elle a une caution, à savoir la composition du panier de devises de référence. Pourquoi la Chine ne veut-elle pas laisser flotter brutalement le Yuan ? - La priorité est à la croissance et à l'export : La forte croissance actuelle de l'économie chinoise est associée à une très grande stabilité et certaines années, à une baisse des prix. [...]
[...] Réforme symbolique ou premier pas ? La question qui se pose est celle des résultats d'une réévaluation de la monnaie chinoise. L'introduction de plus de flexibilité dans le régime de change chinois pourrait prendre différentes formes : réévaluation du yuan par rapport au dollar en une ou plusieurs fois, comme l'autorise le régime actuel de parité fixe ajustable élargissement de la marge de fluctuation par rapport au dollar, voire flottement de la monnaie chinoise ou bien diversification du panier d'ancrage en faisant entrer le yen et l'euro dans le panier Dans tous les cas, le taux de change chinois s'apprécierait à court terme, en raison de la balance des paiements chinoise et ou du fait de l'appréciation actuelle de l'euro et du yen C'est le troisième cas qui a été retenu par la Banque de Chine en juillet dernier, mais la part des différentes devises dans le panier n'étant pas clairement fixée, on ne peut que constater la réticence de Pékin de voir le Yuan réévalué. [...]
[...] La Chine a finalement été admise à adhérer à l'OMC en 2001 et a pris un certain nombre d'engagements (création d'une véritable ‘économie de marché') dont celui de libéraliser et d'ouvrir complètement à la concurrence son secteur bancaire et financier à compter du 1er janvier 2007. Dans ce contexte, et même si l'on est en droit de s'interroger sur la transparence chinoise en matière de respect de ses engagements internationaux, le scénario le plus probable quant à la réforme en plusieurs étapes de la politique monétaire chinoise paraît être le suivant : 1. ouverture du secteur financier/bancaire à la concurrence étrangère 2. [...]
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