Wicksell
[...] Pour Wicksell le déséquilibre affecte le niveau des prix. Il faut cependant noter l'existence d'un manque chez Wicksell qui ne considère pas les jeux sur la production pour rétablir l'équilibre. Cette seconde étape est franchie avec Joan Robinson en 1933 dans la Theory of Money as analysis of output. La monnaie détermine le niveau des prix mais aussi la production. Keynes synthétise le tout, le niveau de production est déterminé par la demande effective qui n'est autre que le niveau de Demande pour lequel le Prix de la Demande globale équivaut au niveau du Prix d'Offre globale. [...]
[...] En effet, une conférence de l'Autrichien Böhm-Bawerk le mène à l'économie tandis que ses amitiés étudiantes le conduisent à s'engager politiquement vers l'extrême gauche et à rompre avec l'Eglise luthérienne. Il rejoint ainsi le diable qu'il va désormais devoir tirer par la queue. Il gagne en effet petitement sa vie grâce à des travaux précaires de pigiste et de conférencier. Après divers séjours à l'étranger, en particulier à Vienne ou il suit l'enseignement de Bohm-Bawerk, il enseigne à l'université de Lund. [...]
[...] Fondamentale parce que la confrontation entre l'épargne et l'investissement détermine le taux d'intérêt ; parce que l'investissement, en augmentant le stock de capital, fournit les moyens de la croissance ; parce qu'une distorsion entre la volonté des épargnants et celle des investisseurs peut se résoudre par l'intervention d'un troisième acteur, le banquier, qui par le crédit et donc la création monétaire supplée au manque d'épargne. Wicksell démontre ainsi que la monnaie n'est pas neutre, qu'elle n'est pas qu'un moyen d'échange. [...]
[...] Il existe des mécanismes microéconomiques qui ne déterminent que des prix relatifs (d'où le corollaire de la loi de Walras : si n-1 marchés sont équilibrés le nième l'est aussi), alors que la théorie quantitative s'intéresse aux prix absolus. Wicksell suppose une injection de monnaie dans l'économie, la théorie quantitative stipule que le rétablissement de l'équilibre se fera via une hausse du niveau général des prix. Wicksell se demande pourquoi, si la demande reste inchangée. Pour que la dichotomie soit vraie, il faut qu'il existe des mécanismes pour qu'en cas d'augmentation de l'offre de monnaie, la demande générale de biens devienne supérieure à l'offre pour tous ces biens. [...]
[...] La page de titre des Principes (1890) de MARSHALL porte ainsi en exergue l'adage suivant : "Natura non facit saltum" nature ne procède pas par bonds"), emprunté à LEIBNIZ, philosophe et inventeur, en même temps que NEWTON, du calcul infinitésimal et du principe de continuité. Ce principe ne peut être validé ici, puisque l'on ne parvient pas à établir l'homogénéité des objets. "Finalement Wicksell recourt au même procédé que Knight : l'homogénéité physique est la seule justification de l'homogénéité économique" (X. BRADLEY, op.cit., pp.15-16). [...]
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