Robert Mundell, Prix Nobel d'Economie à la fin des années 1990, est surtout célèbre pour ses articles intitulés « The Monetary Dynamics of International Adjustement under Fixed and Flexible Exchange Rates » (Quarterly Journal of Economics, vol 74, 1960), « A Theory of Optimum Currency Area » (American Economic Review, 1961). Mettant en évidence l'impossibilité d'avoir simultanément la liberté totale des mouvements de capitaux, la fixité du taux de change et une politique monétaire, il a souligné la nécessité d'une union monétaire.
[...] Fixer le taux d'intérêt en fonction des besoins internes de l'économie . Favoriser un équilibre de la balance des paiements .Déconnecter la masse monétaire interne de l'influence des mouvements de capitaux Mais cependant incompatibles L'analyse de Mundell affirme qu'un Système Monétaire International, en économie ouverte, ne peut présenter à la fois les trois caractéristiques suivantes, mais seulement deux d'entre elles : changes fixes, liberté de circulation internationale des capitaux, autonomie des politiques monétaires des Etats. L'idée à retenir est que ces trois critères se contraignent mutuellement dans leur évolution, toute modification d'un critère entraîne celle des deux autres. [...]
[...] La plupart des économistes qui réfléchissaient sur le système monétaire international prenaient pour acquis, explicitement et implicitement, que c'était de cette façon que les choses continueraient à fonctionner dans un avenir prévisible. Le Canada a souvent défié les tendances en matière de questions monétaires internationales : dans les années 1960, il ne déroge pas à la règle. Il se refuse en effet à contrôler les capitaux le long de sa longue frontière avec les Etats-Unis, favorisant ainsi les investissements états-uniens. Avec ces mouvements de capitaux non contrôlés, le Canada ne pouvait pas fixer son taux de change sans renoncer à tout contrôle de sa propre politique monétaire. [...]
[...] Mais aujourd'hui, la libéralisation des mouvements de capitaux et la convertibilité croissante des monnaies des pays en développement placent ces pays aux limites du triangle d'incompatibilité de Mundell, dans une position inconfortable : ils doivent adopter des politiques monétaires relativement strictes, pour éviter les dérives inflationnistes. Ceci impose des taux d'intérêt nominaux relativement élevés qui, en Asie, ont alimenté les entrées spéculatives de capitaux volatils, et ont ouvert la voie aux crises de change. Le mauvais fonctionnement de l'ancrage au dollar en Asie pousse aujourd'hui certains auteurs à préconiser l'abandon des régimes de change intermédiaires, au profit soit de régimes de change strictement fixes, soit de régimes de change flexibles (Barry Eichengreen, 1999). [...]
[...] Ceci freinera la mobilité des capitaux et réduira l'instabilité monétaire internationale. D'autre part, ceci aura pour conséquence de réduire considérablement la variation des taux de change et a fortiori d'instaurer une stabilité des marchés rendant les politiques nationales plus efficaces. En conclusion, le triangle des incompatibilités de Mundell met en évidence les défaillances du Système Monétaire International et souligne les avantages liés à la constitution de zones monétaires optimales sans toutefois résoudre les déséquilibres existant dans les différents marchés. Bibliographie J. [...]
[...] Et quand le jeune économiste canadien, Robert Mundell, a réalisé ses travaux qui ont eu le plus d'influence, au début des années 60, on peut arguer, avec Paul Krugman (site de la revue Incorrect que c'est la différence canadienne qui l'a inspiré à penser en dehors la boîte», et à proposer le concept de «l'impossible trinité». Trois objectifs désirables - le régime de changes fixes . Horizon économique clair pour les entreprises . Stabilité du service de la dette . Stabilité des recettes d'exportation . Pas de spéculation sur le taux de change . [...]
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