- Les premières théories du chômage considèrent que la cause du chômage est due à la rigidité des prix et des salaires. Ce sont les théories des équilibres à prix fixe. Elles regroupent principalement deux types de chômage : le chômage keynésien et le chômage classique.
- Il faut noter que ces types de chômage ne sont pas antagonistes mais correspondent à des situations différentes : à la suite d'une politique de relance keynésienne, la demande peut dépasser l'offre, auquel cas une situation de chômage classique se met en place (excès de demande de biens car salaires trop élevés).
- « L'équilibre walrasien » est le point de coïncidence de la demande, de la production de plein emploi et de la capacité de production rentable. C'est l'adéquation de la valeur du niveau général des prix et du taux de salaire qui équilibre les marchés de l'emploi et des biens.
- Ces théories ne permettent d'expliquer qu'à court terme le déséquilibre d'une économie par la rigidité des prix et des salaires. Elles ne donnent pas d'explication au chômage de long terme.
Dilemme inflation-chômage et chômage d'équilibre : de nouvelles analyses
- La courbe de Phillips met en évidence le dilemme inflation-chômage en montrant que lorsque le taux de chômage augmente, la croissance du salaire nominal ralentit jusqu'à des taux négatifs. Le taux d'inflation est d'autant plus faible que le chômage est élevé ; il y a donc une relation décroissante entre ces deux taux à long terme.
- L'indexation des salaires sur les prix permet de réduire l'inflation car le ralentissement de la croissance du salaire nominal entraîne une baisse des coûts salariaux et donc une baisse de l'inflation qui se répercute sur les salaires nominaux par le biais de l'indexation. (...)
[...] C'est une asymétrie d'information qui provoque le chômage de long terme. - Dans la théorie des anticipations rationnelles (Barro et Gordon, 1983), on analyse l'effet des politiques expansionnistes. Si la politique est n'est pas anticipée par les agents, la demande augmente, l'emploi d'équilibre et la production aussi. En revanche, si les agents anticipent la politique, le niveau des salaires réels se maintient. Les fluctuations du chômage autour du chômage d'équilibre résultent donc des chocs politiques ou économiques anticipés par les agents. [...]
[...] Aussi, seules des négociations centralisées donnant une vision claire des salaires réel peut permettre une baisse des salaires nominaux et un accroissement de l'emploi. - Dans la théorie du salaire d'efficience, les entreprises, ne pouvant pas évaluer les efforts individuels des salariés, attirent et stimulent les meilleurs en fixant un salaire supérieur au salaire concurrentiel. Les chômeurs ont du mal à trouver un emploi, les entreprises ne pouvant vérifier leur efficacité. Par ailleurs, le salaire réel est rigide, contrairement au salaire concurrenciel; c'est donc l'emploi qui fluctue. [...]
[...] Persistance du chômage : le retour aux fondements micro-économiques - Les néokeynésiens ont cherché d'abord la persistance du chômage après disparition de ses causes- l'effet d'hystérèse- dans les rigidités micro- économiques: ils ont formé plusieurs théorie dont celle des contrats implicites par peur des fluctuations économiques, les salariés s'assurent un salaire fixe. Quand la conjoncture est mauvaise, les entreprises font donc baisser l'emploi, faute de salaires flexibles. - Une autre cause de rigidité peut être la négociation de salaires optimaux par les syndicats, en vertu de la théorie des menu costs : en cas de récession, les syndicats ne renégocient pas les salaires qui restent proches du niveau optimal. Là encore, les entreprises licencient. Mais ce n'est pas une explication réaliste du chômage de long terme. [...]
[...] - On peut aussi expliquer cet équilibre de sous-emploi par la courbe de Beveridge qui montre qu'en raison d'un manque d'informations sur le marché de l'emploi, les frictions empêchent la rencontre de l'offre et de la demande et fait augmenter le taux de chômage; et ce d'autant plus que la profitabilité du nouveau poste est faible et que le poste est difficile à pourvoir. Cela aboutit en effet à décourager la création d'emplois nouveaux et à réduire le nombre de sorties du stock de chômage. - Enfin, on pourrait trouver un remède à ce sous-emploi par le partage du profit: en ajoutant à un salaire fixe une part du profit généré par la production du salariés, on augmente sa productivité et la demande d'emploi. Mais cela accroît le coût du travail et demande des négociations syndicats- entreprises dont le nombre reste faible. [...]
[...] Fiche technique : les théories du chômage I. Chômage classique et chômage keynésien - Les premières théories du chômage considèrent que la cause du chômage est due à la rigidité des prix et des salaires. Ce sont les théories des équilibres à prix fixe. Elles regroupent principalement deux types de chômage : le chômage keynésien et le chômage classique. - Il faut noter que ces types de chômage ne sont pas antagonistes mais correspondent à des situations différentes : à la suite d'une politique de relance keynésienne, la demande peut dépasser l'offre, auquel cas une situation de chômage classique se met en place (excès de demande de biens car salaires trop élevés). [...]
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