Certains auteurs ont étudié la théorie keynésienne de l'emploi.
Dès 1950, Don Patinkin publie dans Monnaie, intérêt et prix la courbe coudée de demande du marché du travail.
Aux Etats-Unis, c'est le cas de Robert Clower et d'Axel Leijonheifjud (années 1960).
C'est aussi le cas de Hénin, Barro et Grossman.
En France, c'est le cas d'Edmond Malinvaud et de Jean-Pascal Benassy. Ce sont des néoclassiques.
[...] Dans ce cas, une politique de soutien de la demande réduirait les déséquilibres, donc le chômage. Il n'engendre aucun mécanisme de rééquilibre automatique ; il peut se reproduire indéfiniment en l'absence d'une politique économique appropriée. Le maintien durable d'un chômage keynésien est générateur d'un chômage classique potentiel qui se manifestera lors de toute amorce de reprise ; en effet, l'insuffisance du niveau d'investissement crée progressivement une situation dans laquelle il ne sera plus rentable pour les entrepreneurs de répondre à un accroissement de la demande. [...]
[...] Pourquoi le cas (situation dite de sous consommation et de stockage n'est-il pas possible dans le tableau ? (Parce qu'on ne peut pas envisager à la fois une surproduction, un manque de découchés sur le marché des biens et services et en même temps et l'impossibilité pour les entrepreneurs d'employer des salariés supplémentaires). Supposons que je veuille régler le problème du chômage dans mon pays.Quelle dynamique adopter ? La dynamique rentabilité- investissement-emploi (classique) ou la dynamique demande- production-emploi (keynésien) ? [...]
[...] La théorie du déséquilibre est-elle valable pour expliquer la situation actuelle ? Il y a combinaison des deux (ce qui explique la difficulté de le réduire, même si l'on essaye actuellement des méthodes plus libérales et flexibles). Selon Maurice Allais, on aurait même assisté à une cohabitation de 3 chômages pendant la période 1952-1975. Chômage technologique, constant, de l'ordre de représentant les modifications des goûts et de la technologie.* Chômage keynésien, très faible jusqu'au début de la crise, mais qui progresse fortement par la suite. [...]
[...] Les prix ne sont pas flexibles mais rigides. Les types de déséquilibre des marchés : Offre notionnelle (souhaitée) : il s'agit de celle que l'agent formule en essayant d'optimiser son utilité. Par exemple, l'offre notionnelle de travail est la quantité optimale (ou maximale) de travail que le salarié est disposé à offrir. De même pour une entreprise, c'est la quantité de produits qu'elle désirerait offrir. L'aspect notionnel correspond aux procédures d'optimisation sous contraintes de l'approche micro-économique. Offre effective (probable) : elle correspond aux grandeurs effectivement proposées par les agents en raison des rationnements qui leur sont imposés. [...]
[...] Dans le cas d'un chômage keynésien : C'est le rejet de la théorie de Arthur Cecil Pigou dans son ouvrage Theory of unemployment : le niveau de l'emploi ne dépend pas du prix du travail mais du niveau de production désiré par les producteurs. * Double déséquilibre Sur le marché des biens et des services, l'offre est supérieure à la demande. Il y a insuffisance de la demande effective. C'est la surproduction. Les entrepreneurs diminuent alors les salaires ce qui a une conséquence sur la demande ! Sur le marché du travail, l'offre est aussi supérieure à la demande. En raison de la surproduction, les entreprises réduisent leur demande de travail. C'est donc un cercle vicieux. Il y a excès d'offre. [...]
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