La théorie du Capital humain
La théorie du Capital humain, formalisée en 1964 par Gary Becker, prix Nobel d'Economie en 1992, dans son ouvrage Human Capital, a theoretical and empirical analysis with special reference to education, est la première à mettre en exergue l'importance cruciale des dons et de la formation d'un individu sur ses revenus, et formalise un concept novateur et fondamental. Ainsi, le fait que l'on considère aujourd'hui que le Capital humain représente entre 2/3 et 3/4 du capital total (Stiglitz), et l'augmentation exceptionnelle des dépenses en éducation ces 50 dernières années, nous pousse à examiner la question du capital humain. Afin de mieux comprendre cette théorie, nous nous concentrerons sur l'éducation comme facteur principal du capital humain, comme Becker lui-même le suggère. Quels sont les fondements, les implications et les limites de la théorie du Capital humain?
[...] Afin de mieux comprendre cette théorie, nous nous concentrerons sur l'éducation comme facteur principal du capital humain, comme Becker lui-même le suggère. Quels sont les fondements, les implications et les limites de la théorie du Capital humain? Exposé de la théorie du Capital humain Naissance et bases de la théorie du Capital humain La théorie du Capital humain est apparue récemment en Economie. Jusqu'aux années 50, les économistes ne mentionnent l'éducation que dans la catégorie des biens de consommation (de luxe, le plus souvent), et la destinent à apporter seulement de la satisfaction. [...]
[...] Prise de distance des économistes Certains économistes, au vu de ces faiblesses de la théorie du Capital humain, ont très tôt cherché à s'en détacher. On peut particulièrement citer la théorie du signal, selon laquelle l'éducation n'augmenterait en rien la productivité, et ne serait qu'un signal permettant de repérer ceux qui ont le plus de dons naturels, surtout dans le cadre de formations non professionnelles. Ce phénomène tient une grande part pour ceux qui sortent d'écoles peu cotées : leur formation est la même que celle que l'on dispense dans des écoles prestigieuses, mais elle est moins valorisée, parce qu'ils ont été moins sélectionnés pour y entrer. [...]
[...] Le seul moyen d'obtenir cette qualification, et donc d'augmenter la productivité, est de former les travailleurs ; l'idée de base de la théorie du Capital humain émerge. Sa mise en œuvre pratique s'appuie non seulement sur le développement de l'ensemble des thèses des néoclassiques, mais aussi sur la théorie du capital et de l'investissement de Fischer. Ainsi, la théorie du Capital humain introduit dans les théories de production un nouveau facteur : l'éducation (sous toutes ses formes, mais avant tout les études), dans laquelle on peut investir. [...]
[...] La théorie du Capital humain est largement utilisée pour guider les politiques économiques en éducation, et déterminer le niveau optimal des investissements collectifs. On peut également remarquer que, selon Simonnot, les droits de succession élevés et les impôts favorisent l'investissement en Capital humain : en effet, au lieu de transmettre un capital monétaire, taxé par l'Etat, à ses descendants, mieux vaut leur procurer une éducation poussée, qui constituera un capital que l'Etat ne pourra pas atteindre. II- Limites et critiques de cette théorie Critique structurelle des outils utilisés La valeur des données statistiques de base, notamment celles qui servent à déterminer le coût de renoncement, est très douteuse : l'étude de données transversales, sans groupe de référence bien défini, est source de beaucoup d'approximations. [...]
[...] L'équilibre sera donc maintenu globalement. Le gain supplémentaire, noté que l'on obtient après que le travailleur ait reçu une éducation, est calculé par : k = x avec x : gain d'un individu formé, et y : ce que gagne un travailleur non-qualifié. On égalise le coût (somme des dépenses engagées directement pour fournir l'éducation et du manque à gagner) et k par la technique du taux de rendement interne, et on compare ce taux à celui des investissements alternatifs. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture