La France a fait depuis 1983 le choix de la désinflation compétitive. Cette politique vise essentiellement à stabiliser l'économie nationale et à développer le commerce extérieur par le contrôle des coûts. Inspirée du modèle allemand alliant monnaie forte et excédents commerciaux, celle-ci repose sur la fixité du taux de change nominal et sur la maîtrise de l'inflation.
Une autre stratégie aurait pu consister à faire le choix d'une dévaluation compétitive. En effet, basée non pas sur la fixité du change mais davantage sur un changement délibéré de parités, cette politique cherche également à renforcer la position extérieure nette des Etats.
S'il existe bien à moyen terme un avantage à la dévaluation (modélisé sous la forme de la courbe en J), celui-ci est toutefois soumis à conditions (théorème des élasticités critiques).
[...] A l'inverse, la demande étrangère doit être aussi élastique que possible. Le solde initial doit être proche de l'équilibre. En effet si cette condition n'est pas remplie, le gain sur les exportations est insuffisant pour compenser les pertes sur les importations. Les dévaluations ne doivent pas être répétées (laisser le temps au solde de remonter), ni même généralisées à l'extérieur (stratégie purement non coopérative). Prolongements du théorème Ce théorème comporte toutefois certaines limites en ce sens où il ne prend pas en compte d'autres facteurs expliquant également les conditions d'une dévaluation " réussie * Le théorème n'évoque en rien l'élasticité de l'offre. [...]
[...] Cette opération intervient dans un système monétaire à taux de change fixe, où des ajustements occasionnels de parité sont malgré tout autorisés. Au sein du système dit de Bretton Woods (1945-1971), le Franc a été par exemple dévalué à deux reprises, en 1958 et 1969. La courbe en J permet d'apprécier l'impact d'une dévaluation sur la balance commerciale d'un Etat. On peut distinguer ici deux phases quant à l'évolution de la position extérieure nette du pays recourant à la dévaluation : celle dernière provoque tout d'abord une dégradation du solde du fait du renchérissement immédiat des importations. [...]
[...] Barel, Economie politique contemporaine D. Begg, Macroéconomie E. Combe. Précis d'économie. [...]
[...] Théorème des élasticités critiques et courbe en J Introduction La France a fait depuis 1983 le choix de la désinflation compétitive. Cette politique vise essentiellement à stabiliser l'économie nationale et à développer le commerce extérieur par le contrôle des coûts. Inspirée du modèle allemand alliant monnaie forte et excédents commerciaux, celle-ci repose sur la fixité du taux de change nominal et sur la maîtrise de l'inflation. Une autre stratégie aurait pu consister à faire le choix d'une dévaluation compétitive. En effet, basée non pas sur la fixité du change mais davantage sur un changement délibéré de parités, cette politique cherche également à renforcer la position extérieure nette des Etats. [...]
[...] En effet, les balances commerciales des trois pays se sont incontestablement redressées en 1995, même si seule l'Italie dégagea un solde positif. Il est intéressant de noter par ailleurs que le Royaume-Uni connut une forte croissance à l'époque et continua à baisser ses taux malgré la dévaluation (une prime de risque aurait pu être exigée par les investisseurs). Toutefois, il est indéniable que ces dévaluations ont été menées dans un contexte particulier. En effet, leur succès s'explique en grande partie par la conduite en parallèle de politiques salariales rigoureuses et de programmes d'assainissement des finances publiques. [...]
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