Selon le principe de la « main invisible », formulé par Adam Smith, les différents acteurs du marché, acheteurs et vendeurs, tout en poursuivant leur intérêt personnel, contribuent à accroître l'intérêt général retiré par la société de l'activité de marché. Un des principes des libéraux suppose en effet que le libre jeu du marché organise l'activité économique de la manière la plus efficace possible. Or, la pratique montre que le marché n'alloue pas nécessairement de la façon la plus efficace les ressources rares, et que les activités économiques peuvent avoir un impact sur le bien-être des agents, sans pour autant que ces conséquences ne soient prises en compte par le marché, i.e. elles ne sont pas l'objet d'un échange, n'engendrent ni pénalité dans le cas d'un impact négatif, ni rémunération pour un impact positif. Ce type d'impact constitue une externalité, qui est la marque d'une défaillance du marché qui empêche d'atteindre l'optimum, et qui nécessite l'intervention de l'Etat pour rétablir une allocation plus efficace des ressources.
[...] C'est à l'Etat d'internaliser les effets externes en promouvant des attitudes qui sont socialement efficientes, en subventionnant les activités produisant des économies externes, et en pénalisant celles susceptibles de générer des déséconomies externes. L'Etat dispose de plusieurs outils face à un problème de pollution. Les solutions autoritaires visent à éradiquer purement et simplement les comportements générateurs d'externalités, mais ont un coût bien supérieur pour la communauté aux avantages pour le pollueur. Le recours aux taxes pigouviennes permet d'adopter des solutions de marché qui rendent possible la réduction des externalités à moindre coût. [...]
[...] On voit sur ce graphique qu'en raison d'une externalité négative, le coût social de la production d'aluminium est supérieur au coût privé. Il est donc visible que l'équilibre de marché n'est pas efficient, la société n'en retirant pas un bénéfice maximal. En effet la quantité optimale d'aluminium Qoptimum est inférieure à la quantité d'équilibre du marché. Cependant, la main invisible sensée réguler le marché n'empêchera pas l'industrie de l'aluminium de produire des toxines. Si l'Etat n'intervient pas, l'entreprise motivée par son unique intérêt risque d'en émettre trop. [...]
[...] De plus selon les économistes, cette solution est également la plus efficace pour l'environnement. La réglementation en limitant les émissions toxiques à un certain seuil, fixe également le seuil minimum de pollution en dessous duquel les entreprises ne descendront pas. A l'inverse, la taxe incite à développer des technologies plus propres et permet donc indirectement aux entreprises de diminuer le montant de taxe qu'elles ont à payer. Mais la taxe ne peut être mise en place que sous certaines conditions : il faut identifier l'externalité et lui fixer un coût, celui ou ceux qui la produisent, et ceux qui en sont victimes, de manière à répartir la taxe entre les pollueurs. [...]
[...] Les taxes pigouviennes Selon le principe de la main invisible formulé par Adam Smith, les différents acteurs du marché, acheteurs et vendeurs, tout en poursuivant leur intérêt personnel, contribuent à accroître l'intérêt général retiré par la société de l'activité de marché. Un des principes des libéraux suppose en effet que le libre jeu du marché organise l'activité économique de la manière la plus efficace possible. Or, la pratique montre que le marché n'alloue pas nécessairement de la façon la plus efficace les ressources rares, et que les activités économiques peuvent avoir un impact sur le bien-être des agents, sans pour autant que ces conséquences ne soient prises en compte par le marché, i.e. [...]
[...] En revanche, la taxe la réduit à moindre coût. Concrètement, la taxe pigouvienne consiste en la définition d'un prix pour le droit de polluer (et est par là même à l'origine du principe de pollueur payeur), et elle doit permettre en faisant payer une taxe à l'émetteur de la nuisance de combler l'écart entre coût social et coût privé. Cette procédure équivaut à comptabiliser la déséconomie parmi les coûts privés de l'émetteur. Dans ce graphique, l'instauration d'une taxe incite le producteur A à réduire sa pollution, dans la mesure où il doit désormais comparer son bénéfice marginal privé Bm au coût marginal social Cm, et non plus seulement au coût marginal privé Cm de A. [...]
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