En août 1993, les monnaies européennes ont connu de fortes variations, le franc français a été attaqué violemment par des spéculateurs privés. Les gouvernements européens ont décidé d'élargir les marges de fluctuations à plus ou moins quinze pour cent. Deux monnaies majeures ont quitté le système de change (la livre sterling et la lire italienne). La lire évolua librement en dehors du mécanisme de change du SME (Système monétaire européen), et s'est dépréciée de plus de dix pour cent depuis cette date.
[...] En 1973, nous quittons le régime de changes fixes pour le régime de changes flottants. En 1976, après les accords de Kingston, port de la Jamaïque, les monnaies flottent librement et l'or est démonétisé. Les états peuvent choisir librement leur politique de change, soit le flottement pur, soit une flexibilité limitée, soit le rattachement à une monnaie (dollar, livre sterling, franc français), soit à l'ancrage à un panier de monnaies. La France est entrée en 1973 dans le serpent monétaire européen et plus tard dans le SME (Système monétaire européen) qui est une zone de fixité des parités. [...]
[...] Nous sommes dans un régime de changes fixes. C‘est un système à double étalon ou étalon de change or (gold exchange standard). Les parités sont fixées par rapport à l'or ou à une devise, en général le dollar, et la convertibilité de la monnaie se fait à deux niveau : la monnaie est convertie en dollar et le dollar en or. De par leur engagement, les états sont tenus d'intervenir sur le marché des changes pour maintenir le taux de change autour de la parité déclarée au FMI. [...]
[...] Ils obtiennent des droits de tirage, ils déposent leur propre monnaie et le Fonds leur prête une devise étrangère ; à la fin de leur opération ils doivent rembourser en devise étrangère pour récupérer leur mise de fonds. Ils peuvent ainsi équilibrer leur balance des paiements. Le développement du commerce international fut si important que les capitaux détenus par le FMI manquèrent pour rétablir les parités fixes des pays en déséquilibre dans leur balance des paiements. Par la force des choses, le dollar alimenta les réserves des pays face au risque d'une pénurie de liquidités. La montée de l'inflation, le chômage aux Etats-Unis ainsi que la guerre du Vietnam firent douter de la valeur réelle du dollar. [...]
[...] Les taux de change doivent traduire l'état de la balance des paiements. Le système de changes flottants évite la propagation de l'inflation d'un pays à un autre. Une hausse des prix dans un pays provoque une dépréciation de sa monnaie sur le marché des charges qui compense l'inflation et permet ainsi l'équilibre. En 1944, les accords de Bretton Woods prévoient un système de taux de changes fixes. En 1976, les accords de la Jamaïque laissent la liberté aux états de choisir entre fixité et flottement ou un mélange des deux (fixité à l'intérieur d'une zone et flottement à l'extérieur). [...]
[...] Deux monnaies majeures ont quitté le système de change (la livre sterling et la lire italienne). La lire évolua librement en dehors du mécanisme de change du SME (Système monétaire européen), et s'est dépréciée de plus de dix pour cent depuis cette date. Depuis septembre 1992 la lire italienne s'est dépréciée de plus de vingt pour cent (maintenant avec l'euro la parité est fixe entre les monnaies). En retour les deux pays bénéficient d'une augmentation importante de leurs exportations. Dans le mécanisme des changes, la peseta espagnole a été dévaluée à trois reprises et le mark allemand fortement revalorisé. [...]
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