L'Or est utilisé depuis l'antiquité comme unité d'échange, unité de compte et réserve de valeur : en effet ses caractéristiques en font un étalon monétaire intéressant (rareté, durabilité et facilité de reconnaissance notamment). Cependant, le régime dit d'étalon-Or ne sera adopté qu'aux alentours de 1819 au Royaume-Uni lorsque les restrictions concernant les sorties d'Or seront abrogées par le parlement Britannique. Ce n'est que dans le dernier quart du 19ème siècle que les autres puissances (dont la France) adoptent à leur tour l'étalon-Or, reproduisant plus ou moins les institutions de la première puissance économique. Résultat de l'échec du bimétallisme (l'Or, alors réserve de valeur plus ‘sur' que l'argent l'avait cantonné au rôle de monnaie uniquement), l'étalon-Or connaîtra son apogée de 1870 à 1914, mais il ne résistera pas à la crise engendrée par la première guerre mondiale.
[...] (Hausse des prix) Déflation, regain de compétitivité. Ce mécanisme de libre jeu du marché, décrit par Ricardo ou encore Jean-Baptiste Say permettrait donc d'équilibrer les balances de paiements. Il suppose une libre circulation des biens et des moyens de paiement, ce qui au 19ème siècle fut loin d'être avérée, le protectionnisme étant encore très présent. On observe alors rapidement les limites entre théorie et pratique, qui conduiront au déclin du système au début du 20ème siècle. II. Vers l'abandon de l'étalon-Or. [...]
[...] Au sein du marché mondial, l'Or bénéficie (à la suite de l'échec du bimétallisme) d'aucune restriction à la circulation. En effet, après avoir gagné la plupart des marchés interne les échanges internationaux se font de plus en plus en Or. Toutes les monnaies étant convertibles en Or, l'Or apparaît * + comme un dénominateur commun aux différentes monnaies. Serge Bosc. Il suffit alors de mettre en place entre les pays des règles implicites de fonctionnement, ainsi que des mécanismes lui permettant une meilleure stabilité. Les mécanismes de stabilisations. [...]
[...] Le plus grand avantages de l'étalon-Or fut la stabilité qu'il apporta, régulant taux de change, taux d'intérêts, et inflation. La croissance a été la principale victime de cette stabilité ; les banques centrales, contraintes par la convertibilité et les stocks d'Or mènent des politiques déflationnistes. L'étalon-Or n'a pu fonctionner uniquement parce que les pays acceptaient de payer la stabilité monétaire, à travers les fluctuations importantes de leur économie. Mais c'est la première guerre qui sonne définitivement le déclin de l'étalon-Or. [...]
[...] Mécanisme des points d'Or, Stabilité des taux de change. Sur le marchés des changes, l'offre et la demande de devises par ex.) s'équilibrent sur un prix, le taux de change. En raison des échanges constants, ce taux est amené à se modifier en permanence et donc diverger du taux officiel, définit par la parité (ci-dessus). Cependant dans le régime d'étalonOr, le taux ne peut s'écarter de cette parité au-delà d'une valeur (positive ou négative) : ce sont les points d'Or. [...]
[...] Dans la pratique, l'étalon-Or n'a pas suivi la théorie. En effet, ses principales caractéristiques n'ont montré que de faibles résultats : très peu d'entrées et de sorties d'Or pour les mécanismes des points d'Or, les règles du jeu associées aux automatismes de l'ajustement de la balance des paiements n'ont pas été observés par les banques centrales de manière systématique, en plus de la politique discrétionnaire appliqué à partir des taux d'escompte. En fait, la politique monétaire Britannique s'est substituée à la discipline de l'étalon-Or et à ses automatismes, dictant en quelques sortes la conjoncture mondiale. [...]
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