Surplus et théorèmes du bien-être, Gérard Debreu, Kenneth Arrow, économie, concurrence
La partie de l'économie qui traite le bien-être matériel s'appelle l'économie du bien-être (terme attribué à l'économiste Pigou en 1946). Deux théorèmes, les théorèmes du bien-être, sont le fruit de la théorie de l'équilibre général démontré mathématiquement par Kenneth Arrow et Gérard Debreu grâce à un petit nombre d'hypothèses (marchés complets en concurrence pure et parfaite, préférences convexes, coûts non fixes, rendements non croissants, dotation initiale de chaque ménage).
[...] On détruit du bien-être. Le second théorème du bien-être L'optimum de Pareto peut être réalisé par le mécanisme de marché à condition que des transferts forfaitaires¹ adéquats aient été mis en oeuvre de manière à modifier les dotations initiales. Ce théorème exige des conditions plus restrictives. L'hypothèse fondamentale est la convexité des préférences. Le problème serait ici de savoir si on peut avoir une allocation efficace particulière dans une économie où les agents prennent individuellement leurs décisions. Ce théorème peut donc guider l'action publique: la planification n'est pas nécessaire pour obtenir une allocation efficace et pour parvenir à un état optimum, une politique de transferts est suffisante ainsi que le le libre jeu des prix qui découle d'un système concurrentiel. [...]
[...] On atteint donc l'optimum de Pareto lorsqu'on ne peut pas améliorer le bien-être de certains sans diminuer celui des autres. Cet optimum n'est pas atteint tant que toutes les améliorations possibles ne nuisant à personne n'ont pas été réalisées. L'hypothèse de concurrence pure et parfaite, sur les marchés, conduit à une situation Pareto-efficace. Elle implique la non nécessité de l'intervention (le laisser-faire) sur les marchés pour assurer l'efficacité. Comme vu dans la quatrième figure, l'intervention, le déplacement de l'équilibre, entraînent la détérioration du bien-être de certaines personnes, ceux qui sont entre A et C n'ont plus la possibilité d'échanger. [...]
[...] Le surplus total est maximisé lorsque p = p*. Le critère de surplus instaure une séparation entre l'efficacité et l'équité. A l'équilibre de marché, on satisfait tous les agents qui désirent faire une transaction L'intervention sur les prix est contre- productive, même si les prix peuvent être injustes, car elle empêche les agents qui veulent échanger d'effectuer leurs transactions puisque le prix n'est pas fixé à un niveau qui permettrait les transactions. Une diminution de surplus n'est pas un changement Pareto-améliorant car le bien-être d'une personne au moins va diminuer strictement. [...]
[...] Lors de l'apparition d'externalités (effets externes de consommation et de production), la relation entre optimum de Pareto et concurrence parfaite est reconsidérée : la consommation de certains peut avoir de l'influence sur la consommation des autres (effet d'imitation par exemple), les coûts de production de certains producteurs agissent sur les coûts supportés par d'autres la concurrence parfaite n'engendre plus obligatoirement une allocation optimale au sens de Pareto. Ces théorèmes sont à la base de la libéralisation des échanges qui augmente le bien-être des pays (exploitation des gains de la mobilité des facteurs, des biens) et tandis que des secteurs d'activités gagnent à l'échange, d'autres y perdent. Efficacité et équité sociale ne vont pas nécessairement de pair. Il est, de plus, difficile de fonder une politique de redistribution sur des transferts forfaitaires. L'intervention de l'Etat peut donc être légitimée par des défaillances de marché. [...]
[...] Le surplus collectif à l'équilibre : Au-delà de l'échange n'est plus possible. En cas de fixation des prix: - Imposer un prix minimum au-dessus du prix d'équilibre pour protéger les vendeurs, crée un excès d'offre, une baisse de la consommation et une augmentation des prix. Le surplus des producteurs augmente. Tout ceci conduit à une perte de surplus. - Imposer un maximum en dessous du prix d'équilibre pour protéger les consommateurs conduit à un excès de demande. Le surplus des consommateurs augmente car le prix est plus faible. [...]
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