« Il y a six mois, on pensait que la situation ne serait pas facile, il y a trois mois, on pensait qu'elle serait difficile. Depuis quelques jours, on sait qu'elle va être dramatique ». C'est dans ces termes que Jérôme Monod, conseiller de Jacques Chirac, a qualifié la conjoncture française le 13 février, à l'occasion du 40ème anniversaire de la Datar. De même, M. Raffarin a enfin revu ses prévisions de croissance (2,5 % au moment de l'élaboration du budget de 2003) à la baisse (1,5 %). Le moins que l'on puisse dire, c'est que le pessimisme prédomine. En ces temps d'incertitude et de climat morose, l'évocation de la situation économique se traduit généralement par des expressions négatives : on parle de « mauvaise conjoncture », de « temps difficiles », de « guerre en Irak et de ses conséquences économiques », de « remontée du chômage » ou d' « explosion du déficit budgétaire ». Il est intéressant d'étudier la conjoncture française actuelle car il faut confronter les discours communs que l'on ne cesse d'entendre ces derniers temps à la réalité des chiffres, afin de voir dans quelle mesure se justifie un tel pessimisme. Quel tableau peut-on dresser de l'économie française en 2003
[...] La croissance continue de diminuer en 2003, elle est envisagée à Les perspectives d'embauche continuent de diminuer, la création d'emplois étant toujours plus faible : prévus en 2003, les jeunes de moins de 25 ans étant principalement touchés. Le chômage continuerait d'augmenter, atteignant à la fin du printemps. Les prévisions sont de fin 2003, la décrue ne s'amorçant pas avant 2004. L'épargne est en forte augmentation et cela devrait se poursuivre car les ménages, dans un climat d'incertitude, font tout pour ne pas toucher à cette réserve. Du coup, les investissements continuent de diminuer. [...]
[...] De toute manière, comme les autres pays de la zone euro,elle pâtit du manque de coordination entre la politique monétaire de la BCE et les politiques budgétaires nationales. Conclusion La situation économique de la France en 2003 est donc loin d'être réjouissante. Après une année 2002 difficile où la plupart des indicateurs ont montré une évolution négative (malgré un bon départ en début d'année), l'année 2003 ne s'annonce pas mieux lotie, et risque même de voir les indicateurs économiques accentuer leur évolution négative, le tout dans un contexte géopolitique international des plus tendus. [...]
[...] En ces temps d'incertitude et de climat morose, l'évocation de la situation économique se traduit généralement par des expressions négatives : on parle de mauvaise conjoncture de temps difficiles de guerre en Irak et de ses conséquences économiques de remontée du chômage ou explosion du déficit budgétaire Il est intéressant d'étudier la conjoncture française actuelle car il faut confronter les discours communs que l'on ne cesse d'entendre ces derniers temps à la réalité des chiffres, afin de voir dans quelle mesure se justifie un tel pessimisme. Quel tableau peut-on dresser de l'économie française en 2003 ? Quelles perspectives d'avenir, quelles orientations sont envisagées ? Enfin, quelle est la place économique de la France parmi les autres pays industrialisés ? [...]
[...] On voit donc que le contexte géopolitique international influence fortement la situation économique de la France en 2003, de même que les éventuelles sanctions des Américains envers la France suite à leur prise de position face à la guerre. Les avis sont partagés sur un éventuel boycott, mais certains patrons français se montrent préoccupés par l'hostilité des Etats- Unis envers la France, notamment pour les secteurs alimentaire et touristique. Certains fonds de pension envisagent également de ne pas investir en actions françaises. [...]
[...] Le moral des Français a encore chuté en mars, pour le troisième mois d'affilée. L'indicateur de l'INSEE indique que l'opinion des ménages est à son plus bas depuis décembre 1997. Les Français sont de plus en plus nombreux à estimer que leur niveau de vie va baisser. Leur pessimisme atteint un niveau historique quant au chômage et ils sont beaucoup plus nombreux à estimer que l'inflation va augmenter. Quant au pouvoir d'achat, les experts de l'INSEE prévoient un net ralentissement au 1er semestre 2003 avec une baisse de d'ici juin (après une augmentation de au cours des six derniers mois de 2002). [...]
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