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- Le taux d'intérêt n'est pas un donné, il évolue en permanence. Il est déterminé par la rencontre entre une offre d'épargne (renonciation à une consommation, afin de pouvoir dépenser plus ultérieurement) et une demande d'emprunt. Il tend à créer un équilibre entre cette offre et cette demande : quand un taux d'intérêt est élevé, les épargnants sont incités à épargner, mais les emprunteurs peu incités à emprunter, d'où la baisse des taux. Quand ils sont faibles, inversement, les emprunteurs sont nombreux mais les épargnants rechignent à prêter leur épargne : le taux d'intérêt monte.
- Un taux d'intérêt bas stimule la production. Comme le taux d'intérêt est bas, le calcul rationnel de l'agent se fait en faveur de l'investissement plutôt que de l'épargne.
- Influence indirecte des politiques économiques : l'effet d'éviction. Plus l'endettement public est important, plus l'Etat recourt aux marchés financiers pour se financer. La demande de fonds prêtable augmente donc, alors que l'offre reste la même. La conséquence est naturellement une augmentation du prix du prêt, donc du taux d'intérêt. De plus, comme le déficit budgétaire fait planer la menace d'une inflation, les agents font des anticipations et sont amenés à demander davantage de monnaie, d'où là encore une hausse des taux d'intérêt.
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- L'épargne est indépendante du taux d'intérêt. L'épargne dépend en effet de la consommation, et le taux d'intérêt ne sert alors plus qu'à arbitrer entre placements financiers et thésaurisation. Le taux d'intérêt n'influence donc pas l'épargne dans son volume, mais dans sa destination. Ainsi, le taux d'intérêt est le prix d'une renonciation à la liquidité (...)
[...] La baisse des taux d'intérêt facilite le financement de l'économie. Elle rend plus accessible le crédit, et accroît la rentabilité des entreprises. Cette dernière dépend de la différence entre ce que l'investissement va rapporter (productivité marginale du capital), et ce qu'il va coûter si l'entreprise emprunte (taux d'intérêt réel). Les taux doivent être assez faibles pour que l'entreprise préfère investir que placer ses liquidités (PmK [...]
[...] Ainsi, le taux d'intérêt est le prix d'une renonciation à la liquidité. Alors que pour les classiques et les néoclassiques le taux d'intérêt est le prix des fonds prêtables (déterminé sur le marché des titres), il est pour KEYNES le prix de la monnaie (déterminé donc sur le marché monétaire) puisqu'il réalise un arbitrage entre épargne thésaurisée et placée, monétaire et financière. Cependant, dans la logique keynésienne, le taux d'intérêt ne constitue jamais le facteur déterminant Ce sont davantage les anticipations des agents quant à d'autres facteurs qui jouent (demande pour les entreprises, revenu pour les ménages). [...]
[...] Un taux d'intérêt élevé dans un pays peut lui être profitable alors qu'il serait néfaste à son voisin. Le problème du taux d'intérêt réel se pose ici de manière centrale : le taux d'intérêt auquel empruntent les banques dans la zone euro sont les mêmes, alors que les taux d'inflation diffèrent dans cette zone : pendant longtemps, on a pu observer des taux d'intérêt réels forts en Allemagne, en raison de la faible inflation, mais très faibles voire négatifs dans certains pays où l'inflation était forte. [...]
[...] De plus, comme le déficit budgétaire fait planer la menace d'une inflation, les agents font des anticipations et sont amenés à demander davantage de monnaie, d'où là encore une hausse des taux d'intérêt. La remise en cause du taux d'intérêt comme indicateur économique de référence : l'analyse keynésienne L'épargne est indépendante du taux d'intérêt. L'épargne dépend en effet de la consommation, et le taux d'intérêt ne sert alors plus qu'à arbitrer entre placements financiers et thésaurisation. Le taux d'intérêt n'influence donc pas l'épargne dans son volume, mais dans sa destination. [...]
[...] VOLCKER à la Fed dans les années 1980). Des taux d'intérêt bas : le risque de surchauffe. Des taux d'intérêt trop bas incitent les agents à investir et consommer à tout va, et les amènent à prendre des risques inconsidérés. Un taux d'intérêt assez élevé peut également être un moyen de ne sélectionner que les investissements rentables ou les consommations réellement nécessaires. Faute de quoi, l'économie est certes d'abord stimulée, mais peu à peu de multiples bulles se forment (inflation boursière, monétaire, foncière . [...]
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