Dans la théorie néoclassique de la production, on distingue deux catégories de facteurs de production, le capital (K) et le travail (L). A long terme, c'est-à-dire durant cette période ou les deux catégories de facteurs de production sont variables, l'entreprise peut modifier les quantités des deux facteurs : soit elle modifie leur proportion relative pour atteindre une combinaison optimale, soit elle fait évoluer leurs quantités tout en gardant la même proportion afin de changer d'échelle, c'est-à-dire de capacité de production ou de « taille ». Cette seconde possibilité qui s'offre à l'entreprise est caractérisée par la réalisation de rendements dits d'échelle au cours de la modification de l'échelle de production (1), ce qui a des répercussions sur les courbes de coût de l'entreprise en longue période (2).
[...] On peut alors tracer une courbe enveloppe de coût moyen en longue période (CMLP) en fonction de la production tangente aux courbes en courte période. On distingue alors trois phases : Tout d'abord, une phase de rendements d'échelle croissants pendant laquelle l'entreprise amortit les coûts fixes (comme les frais administratifs) et améliore la division du travail (chaque employé peut accomplir une tâche, ce qui n'est pas possible quand il n'y a qu'un employé) jusqu'à atteindre l'échelle minimum efficace (EME) où le CMLP est minimum, ce qui fait dire que l'entreprise réalise des économies d'échelle. [...]
[...] Au cours de ce déplacement et pour que l'on puisse parler de rendements d'échelle, les proportions de facteurs doivent rester les mêmes : les points de tangence entre les droites d'isocouts et les courbes d'isoquants indiquant la combinaison optimale des facteurs Capital et Travail sont alignés (on parle de sentier d'expansion En multipliant les quantités de facteurs par un coefficient donné, la production est multipliée par un coefficient égal (rendements d'échelle constants), inférieur (rendements d'échelle décroissants) ou supérieur (rendements d'échelle décroissants) selon les cas. II/ Conséquences des rendements d'échelle sur les courbes de coût de l'entreprise La réalisation de rendements d'échelle par une entreprise peut avoir un impact sur ses courbes de coût de production. [...]
[...] Enfin a lieu une phase de rendements d'échelle décroissants où les coûts fixes de gestion augmentent à nouveau (bureaucratie, prises de décisions lentes, coûts d'information élevés on parle alors de déséconomies d'échelle. La notion de rendements d'échelle se trouve donc au cœur de la théorie néoclassique de la production, dans la mesure ou elle détermine les coûts de l'entreprise en longue période et pose la question centrale de la taille optimale de l'unité de production qu'est l'entreprise. [...]
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