La théorie de la concurrence pure et parfaite a été élaborée dans le cadre des hypothèses néoclassiques qui débouchent sur l'équilibre général de Walras et de Pareto. Elle repose sur une démarche microéconomique ayant comme point de départ un marché particulier sur lequel s'opère une libre confrontation de l'offre et de la demande. Nous allons brièvement rappeler les conditions de l'hypothèse de la concurrence pure et parfaite afin de pouvoir évaluer sa portée économique.
[...] Cette hypothèse est donc construite en évacuant ce qui fait l'essence même des marchés, c'est-à-dire l'existence d'entrepreneurs. L'entrepreneur de la théorie traditionnelle n'est pas plus un entrepreneur que le bureaucrate qui dirige une usine dans une société centralisée où les droits de la propriété ne sont pas individualisés. En ce sens, la théorie traditionnelle de la concurrence devrait être utilisée pour décrire une économie comme l'économie soviétique et non une économie de droits de propriété individualisés. L'économie politique pure ne s'intéresse donc pas aux formes particulières de marché observables dans la réalité : celles-ci relèvent de l'économie politique appliquée. [...]
[...] Cette équivalence entre la réalisation de l'équilibre sur tous les marchés et un certain optimum social n'existe, selon la théorie traditionnelle, que dans la mesure où il y a concurrence pure et parfaite sur tous les marchés. En effet, si les conditions de la concurrence pure et parfaite ne sont pas remplies sur certains marchés, rien ne garantit que le système des prix conduise spontanément à un optimum. Un optimum social est donc atteint à condition qu'il y ait concurrence pure et parfaite. [...]
[...] L'hypothèse de la concurrence pure et parfaite rappel : qu'est-ce que la concurrence pure et parfaite ? 5 conditions : *atomicité : présence sur le marché de consommateurs et de producteurs suffisamment nombreux pour qu'aucun d'eux ne puisse influer sur le déroulement des échanges. *homogénéité du bien : le consommateur est rendu indifférent à l'identité du vendeur puisque les producteurs proposent tous le même bien. En conséquence, le prix sera le seul vecteur de la concurrence. *information parfaite : on dit que le marché est transparent : information sans délai ni coût. [...]
[...] Même si les rendements d'échelle deviennent décroissants, à partir d'un certain niveau de production, ce niveau s'il est trop élevé eu égard à la totalité de l'offre de la branche, confère à l'entreprise le statut d'oligopole, voire même de monopole. Dans ces conditions, quelle est l'entreprise qui monopolise ainsi la branche toute entière ? Celle qui se place la première dans le créneau. Ex : succès des entreprises japonaises au niveau international qui bénéficient de rendements d'échelle croissants et d'une adaptation rapide aux nouveautés du marché mondial. La troisième limite provient de l'hypothèse de concurrence pure. [...]
[...] Le modèle de base néoclassique ne permet pas d'analyser le phénomène de la concurrence monopolistique, caractérisée par un produit non homogène. La différenciation du produit par la publicité, la marque, la renommée, etc. n'est pas prise en compte dans ce modèle. La seule concurrence envisagée entre les entreprises qui produisent la même marchandise est la concurrence par les prix. De plus, la définition d'un produit homogène donc du marché correspondant- est extrêmement arbitraire. Selon qu'on adoptera une définition plus ou moins précise d'un bien, il apparaîtra comme homogène ou hétérogène. [...]
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