profit, énigme économique, théorie économique autrichienne, néoclassiques, entrepreneur, valeur actionnariale, entreprise
L'autre manière d'évacuer la question problématique du profit est d'évoquer l'écart entre la microéconomie qui ne s'occupe que des inputs et des outputs et la macroéconomie où on insiste sur la répartition du revenu ; on parle de facteurs de production (et non plus d'inputs/outputs), or la production est le fruit de l'apport en travail et capital. Chacun étant rémunéré à sa productivité marginale.
Profit et facteurs de production
Voilà un problème qui concerne les néoclassiques dès le début. John Bates Clark : thèse selon laquelle les revenus de la production doivent être totalement répartis en fonction des facteurs de production. Si existence d'un profit non nul, cela signifie que le système est injuste et que les salariés ont raison d'être socialistes. Or Clark démontre que le profit est nul en concurrence pure et parfaite (uniquement pour les rendements d'échelle constants). Edgeworth trouve par ailleurs absurde la proposition ci-dessus, car ne comprend pas comment une entreprise pourrait vouloir entrer sur un marché alors que son profit s'annonce inexistant.
[...] Le pouvoir de marché des firmes influe sur l'innovation. Par ailleurs, la taille des firmes ne fait que conditionner le type d'innovation. Ainsi on remarque que dans les start up : innovation plus technologiques. Grandes entreprises spécialisées ds les innovations de rupture ; alors que les petites entreprises vont se concentrer sur des niches de variété concernant les innovations technologiques. Comment mesurer l'activité entrepreneuriale ? Travaux du GEM (global entrepreneurship monitoring) : indicateur fondé sur des enquêtes. Contrairement aux thèses schumpétériennes, la corrélation croissance de la production- nombre de personnes qui s'auto embauchent est négative selon des études empiriques. [...]
[...] La figure de l'entrepreneur théorisée par Kirzner. Il le définit comme un individu qui adopte une posture de vigilance (alertness) face aux opportunités de profit. Cette théorie soutient que la croissance est issue de la découverte d'échanges mutuellement avantageux pour les entrepreneurs. Cette découverte favorise les échanges, la spécialisation et la DT(division du travail), et les gains de productivité. L'entrepreneur soutient la croissance de production en révélant les mauvais usages existants/nouveaux usages. La croissance économique est différente du progrès économique. [...]
[...] - Pourquoi la connaissance n'est pas un antidote à l'incertitude ? Comme le futur est incertain, nécessité d'agir de façon originale face à chaque situation nvelle : pas de lois de grands nombres. Il existe des effets émergents : l'entrepreneur ne peut être sûr de la réussite de son action même s'il a employé tous les moyens nécessaires. Une certaine ignorance est rationnelle, car l'acquisition d'information sur toutes les alternatives possibles est longue et coûteuse. Chez les Autrichiens, la situation sur le marché se caractérise par l'imperfection et le déséquilibre. [...]
[...] Le profit a donc une signification cybernétique et cognitive. Concernant le problème du profit, les classiques, marxistes et néoclassiques concluent différemment que le profit doit disparaître au bout d'un certain temps. Schumpeter dans Théorie de l'évolution économique considère que le profit est la prime que perçoit l'entrepreneur face aux risques encourus et rémunérant l'innovation. Pour les Autrichiens, le profit résulte de la marge de manœuvre qu'a un entrepreneur, face aux erreurs commises précédemment sur le marché. Le profit est une rémunération résiduelle donc risquée. [...]
[...] II/ Comment explique-t-on le profit dans la théorie économique autrichienne ? Mathieu Mucherie, L'entrepreneur dans la théorie autrichienne. Un homme sans qualité ? Revue internationale de Psychosociologie, 2008/32 - Vol. XIV. Ecole autrichienne est la base de la philosophie de la connaissance. L'ignorance forme le cœur du raisonnement, car elle conditionne l'action. Concept d'ignorance est une notion d'erreur et existence de profits. Le marché est appréhendé comme un processus de découverte, à partir de ce processus, émergence de l'intérêt d'institutions libres et de la concurrence. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture