Production et sa mesure, différents types de production, croissance, facteurs de la croissance, facteurs de production
La notion de production peut être plus ou moins large et a été de plus en plus large avec le temps. Pour les physiocrates, l'économie française vers 1750 ne pouvait être expliquée que selon l'agriculture, en effet, c'est la seule à créer un surplus. François Quesnay, chef de file des physiocrates expliquera que l'agriculture est la seule activité source de production dans son livre Tableau économique. Pour les classiques tels que Smith, toute fabrication de biens (agricoles, mais aussi industriels) est productive. Les néo-classiques mettent sur le même plan les biens et les services qui seraient aussi productifs.
Cela peut venir du fait de la théorie de la valeur utilité c'est-à-dire que l'utilité se manifeste par la consommation qui détermine un prix. Le prix serait une valeur subjective, selon l'utilité que chacun accorde à un objet. Avant eux, les classiques avaient développé la valeur travail c'est-à-dire que la valeur était établie selon le temps de travail à effectuer pour le produire. Avec la théorie de la valeur utilité, il n'y a pas d'exploitation, les rapports marchands sont justes, tout rapport d'échange sont des rapports entre deux individus égaux qui résultent de l'utilité que chacun en retire. Il n'y a pas de valeur intrinsèque, mais celle que chacun veut lui donner. Ainsi, la notion de valeur utilité va élargir la notion de production. JB Say n'a pas l'idée de l'exploitation des ouvriers contrairement à Smith (force de travail en position de faiblesse, leur force de travail n'est payée qu'au minimum de subsistance).
[...] La mesure de la production Les grands agrégats Le PIB est la somme des valeurs ajoutées de tous les agents résidants c'est-à-dire à l'intérieur des frontières auquel on ajoute la TVA et les droits de douanes. Si l'on regarde le PIB de la production en France est effectuée par les sociétés non financières. Ainsi si l'on se sert de l'agrégat de la division de la société en 6+1 ou 5+1 Ainsi les entreprises participent aux trois quart du PIB. Les administrations publiques y participent à hauteur du cinquième et les administrations privées participent peu au PIB car la majorité est bénévole. La valeur ajoutée est la production dont on enlève les consommations intermédiaires. [...]
[...] De même, on ne compte dans le PIB que la production socialement organisée. Il existe aussi des indicateurs très proches du PIB tel que le PNB ou le RNB. Le PNB était à peu près égal au PIB en 1993, pour passer du PIB au PNB (somme des valeurs ajoutées des facteurs de production nationaux), on ajoute ce qui est produit en fonction des revenus de chaque personne nationale et on déduit les facteurs de production étranger produits sur le sol national. [...]
[...] Pour passer du PIB net au PIB brut, on enlève donc l'amortissement. Depuis 1973, la croissance s'accélère mais il y eut tout de même ce que l'on appelle des cycles de JUGLAR. Ainsi, dans les périodes de début de cycle, il y a une faible croissance (1975) voire même négative (1993) et en fin de cycle une forte croissance qui semble s'accelerer. - 1973-1980 Cycles de Juglar depuis 1973 - 1980-1990 - 1990-2000 - 2000-2007 - 2007- . Le taux d'investissement tend à être fort en fin de cycle et à être faible en début de cycle. [...]
[...] Les théoriciens de la croissance endogène (Romer et Lucas) résolvent ce problème. Ils posent l'hypothèse que les rendements sont constants au niveau micro-économique et croissant au niveau macro-économique dû à certaines activités tel que la recherche qui produirait des externalités positives. C'est grâce aux externalités positives croisées que les rendements deviennent croissants. On sort ainsi de l'hypothèse des rendements constants inconcevables dans la réalité et cela motive l'intervention de l'Etat pour promouvoir la recherche et développement. La société a donc intérêt à ce que l'Etat intervienne pour que la recherche soit efficace pour tous. [...]
[...] Le ralentissement de la croissance a cependant de bons côtés mais aussi des mauvais comme la montée du chômage, ;de ce fait, l'objectif de la croissance est souvent réaffirmée car génératrice d'emplois De plus, la planète ne peut pas soutenir une croissance sauf si la croissance est verte. Ainsi les activités vertes sont des gisements de croissance. Au lieu de remettre en cause la croissance, il faut mieux créer une nouvelle croissance. De même, on peut créer des emplois et des services sans rejet de CO2. Il y a toutefois un mouvement qui préconise un ralentissement de la croissance, croissance sont les objecteurs de la croissance ou les théoriciens de la décroissance. [...]
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