Processus d’intégration économique et monétaire de l’Union Européenne : l’UEM

Résumé du document

La construction européenne semble s'établir comme une dynamique puissante à première vue reposant sur un principe d'intégration qui fait jouer de fortes complémentarités et de fortes solidarités. Depuis 1957, cette intégration s'est néanmoins établie avec des rythmes variés qui ne semblent pouvoir être déliés des rythmes de la croissance économique elle-même. Le choc pétrolier, la récession depuis les années 1990 ont pu être des moments de ralentissement ou de remise en cause.

Aussi faut-il s'interroger sur cette relation entre croissance et construction européenne en se demandant quel est le degré de dépendance du processus d'intégration à l'égard de la croissance et de la conjoncture mais aussi en sens inverse, en s'interrogeant sur la capacité de l'intégration économique et encore plus aujourd'hui des institutions communautaires en favorisant la croissance et la stabilité.

Extraits

[...] Dans le textile, l'Espagne est le seul pays d'Europe où le secteur n'a pas reculé mais a plutôt augmenté de 20% : l'Espagne est le 5ème producteur mondial. Cette stratégie semble être confirmée puisque le décalage de leur PIB par rapport à l'Union Européenne s'est réduit. L'Irlande, par exemple, a vu son PIB augmenter de 6 à depuis l'an Les pays candidats attendent donc de leur intégration une dynamique économique Pour les six, l'intégration européenne a été essentielle à la modernisation et à l'affirmation de la puissance économique. [...]

[...] C'est le contexte du retour de la croissance en 1999-2000 que s'est préparé le nouvel élargissement avec les pays d'Europe de l'Est La dynamique européenne se situe pourtant au-delà des péripéties Les différents moments de l'intégration témoignent malgré tout une dynamique puissante. Les difficultés économiques, lorsqu'elles ont lieu, n'ont jamais remis en cause les processus institutionnels en cours. B. L'intégration européenne a pu dans une certaine mesure être une réponse aux difficultés économiques elles-mêmes le rôle particulier de l'intégration monétaire si l'on considère : 1. La volonté européenne de maintenir la stabilité des monnaies En 1973, le système de Bretton Woods a pris fin en même temps que la croissance forte elle aussi arrivait à son terme. [...]

[...] L'euro devrait remplacer le dollar puisque c'est un élément de stabilité de par sa taille de marché. Il devrait attirer les investissements étrangers si l'euro reste stable. En janvier pays devraient rentrer dans la zone euro et l'euro est établi. Décembre 1998, l'euro est fixé et la parité de l'euro est adoptée par rapport aux autres monnaies de telle sorte que l'euro est rentré en vigueur en 1999 avec une parité correspondant aux cours précédents de l'euro et du dollar de 1,17 à l'époque. [...]

[...] Pour quelques pays, la situation semble toutefois plus ambiguë. Par exemple, c'est le cas du Royaume-Uni dans la mesure où le redéploiement de son commerce extérieur n'allait pas de soi, tout comme le Commonwealth et les Etats-Unis, à cause de son traditionnel et lourd déficit commercial et a pu craindre que son intégration dans l'Union Européenne tourne en sa défaveur. Pourtant depuis 1983, les critères de l'intégration européenne sont plus favorables au Royaume-Uni car la croissance britannique est supérieure à celle de l'Union Européenne. [...]

[...] On peut se demander si l'intégration européenne n'a pas un rôle à jouer en ce qui concerne deux facteurs de croissance qui ont été largement mis en avant par l'école de la croissance endogène c'est-à-dire le capital humain puis la recherche- développement. À cet égard, les grands programmes européens comme Eurêka et Eurasmus sont symboliques de cette fonction possible de l'Union Européenne. Le passage à l'UEM confère manifestement aux instances communautaires des responsabilités face aux risques actuels de ralentissement économique. Sources - Théories économiques de Marc Montoussé, éd. Bréal ; - Dictionnaire d'histoire, économie, finance, géographie de F. Teulon, éd. PUF ; - Dictionnaire de l'économie A-Z de Pierre Bezbah & Sophie Ghérardi, éd. [...]