Il y a parité du pouvoir d'achat quand le taux de change entre deux devises s'établit à un niveau tel que l'unité monétaire détienne le même pouvoir d'achat dans les deux pays. Seules les évolutions du taux d'inflation devraient alors justifier les évolutions du taux de change (...)
[...] Les entreprises exportatrices souffrent d'une surévaluation de la devise, et l'ensemble de l'activité économique est pénalisé, surtout quand la croissance repose plus sur la demande externe que sur la demande interne. Le rapport de change entre l'euro et le Dollar est au centre des préoccupations. Les moyens d'actions pour parvenir à maîtriser une monnaie devenue trop forte sont partagés en Europe entre la Banque centrale européenne et les États membres. La difficulté réside à la fois dans la cohérence des actions menées par les uns et par les autres, et dans la clarté des messages que les uns et les autres envoient aux cambistes. [...]
[...] Pour être efficaces, les actions des banques centrales doivent être coordonnées. I / Confiance ou méfiance La variable psychologique influence de façon parfois irrationnelle ou disproportionnée les comportements de marché. Un changement de gouvernement, le charisme d'un homme politique, la cohérence d'une politique globale engendrent la confiance, et l'appréciation de la devise. À l'Inverse, la menace de guerre, d'attentats, l'absence de crédibilité de tel ou tel décideur engendrent la défiance, et la dépréciation de la devise. Deux types de politique sont possibles - La stratégie de la monnaie faible Dans un système de changes fixes, elle consiste à dévaluer la devise, et dans un système de changes flottants, elle consiste à laisser filer la devise, à la laisser se déprécier. [...]
[...] Comment et par quoi ce marché de change peut-il être influencé ? 1 - La parité du pouvoir d'achat Il y a parité du pouvoir d'achat quand le taux de change entre deux devises s'établit à un niveau tel que l'unité monétaire détienne le même pouvoir d'achat dans les deux pays. Seules les évolutions du taux d'inflation devraient alors justifier les évolutions du taux de change - Les taux d'intérêt En bonne logique, la hausse des taux d'intérêt stimule la demande de la devise, en raison de l'afflux de capitaux étrangers à la recherche d'un placement rémunérateur. [...]
[...] Le volume des exportations reste le même et le chiffre d'affaires des exportateurs diminue Le déficit courant se creuse. * Dans une seconde étape, les effets volume compensent les effets prix. Les volumes d'importation ont tendance à diminuer par amélioration du taux de couverture, et les contrats d'exportation se multiplient en raison d'une meilleure compétitivité-prix Le déficit remonte à son niveau initial. * Dans une troisième étape, les effets volume ont vraiment pris le pas sur les effets prix. Les volumes d'importations sont de plus en plus faibles et le pays a gagné de fortes parts de marché à l'exportation Le déficit se comble jusqu'au développement d'un excédent courant. [...]
[...] Le risque est donc que les effets volume ne compensent pas les effets prix, que le déficit commercial se creuse et entraîne la nécessité de nouvelles dévaluations ou dépréciations - La stratégie de la monnaie forte Le choix est de maintenir une monnaie forte, en repoussant toute idée de dévaluation. En système de changes fixes, ou de dépréciation dans un système de changes flottants, les prix des importations restent donc raisonnables, voire diminuent au fur et à mesure que la monnaie nationale s'apprécie. Les parts de marché à l'exportation se gagnent par la désinflation compétitive, c'est-à-dire par la réduction des coûts et par les réformes structurelles. Problème. Cette réduction des coûts ne va pas dans le sens du plein- emploi. [...]
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