Estimé à 1950 milliards d'euros, le PIB est un enjeu stratégique puisqu'il permet de calculer la croissance, si précieuse en temps de "crise". Ainsi, l'augmentation du PIB régirait nos politiques économiques qui s'efforcent à croire, face aux catastrophes écologiques et sociales qui s'annoncent, que la croissance serait le remède miracle à tous les maux. Or, la période faste des "Trente Glorieuses" avec son taux de croissance annuel de 5.4 % est loin et fait référence à un passé inadéquat avec notre société actuelle (...)
[...] Le travail, dans une société essentiellement salariale, est un rempart contre l'exclusion, la pauvreté mais peut être également vecteur d'épanouissement individuel. III. LA NÉCESSITÉ DE NOUVEAUX INDICATEURS 1. Les indicateurs du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) Avec l'aide des travaux d'Amartya Sen, le PNUD a mis en place des indicateurs qui ne remplacent pas le PIB mais le complètent par une dimension plus humaine en adéquation avec notre société : L'Indice de Développement Humain (IDH) permet de savoir si l'évolution des richesses améliore les conditions de vie. [...]
[...] Ainsi, selon cet indicateur, la période 1982-2003 aurait vu une sensible dégradation de la santé sociale de la France, avec toutefois des hauts et des bas 3. Les indicateurs verts La Comptabilité Nationale a décidé de créer un compté intitulé le PIB vert, visant à corriger les défauts du PIB en incluant les coûts des dégâts écologiques, la diminutions des stocks de ressources naturelles Dans ce prolongement, certains économistes prônent une décroissance sélective en privilégiant les technologies propres, en relocalisant les activités humaines et en organisant la décroissance des activités nocives pour l'environnement.[9] CONCLUSION Mesure étalon de l'économie, le PIB présente des limites à différents niveaux (environnement, société, personnel ) si bien qu'il semble loin de notre contexte économique et social actuel. [...]
[...] L'augmentation des richesses y était assimilée à un mode de vie meilleur, dans une période de reconstruction et de production et de consommation de masse (période fordiste) ; mais on sait aujourd'hui que le beaucoup-avoir n'est pas le bonheur et que la croissance peut être source d'inégalités. C'est pourquoi il convient d'exposer dans une première partie des généralités (définition, mesure et calcul) puis dans une deuxième partie d'analyser les limites et enfin de montrer qu'il est indispensable de compléter le PIB par d'autres indicateurs pour prendre en considération les différentes composantes de notre société. I. GÉNÉRALITÉS 1. [...]
[...] Néanmoins, le taux de croissance du PIB est important car il intervient dans certaines répartitions comme les minimas sociaux, les négociations salariales II. LES LIMITES DU PIB 1. Au niveau de la mesure Le PIB se concentre uniquement sur la sphère marchande et le quantitatif. Or, il existe des cas de productions non marchandes qui entrent dans le calcul du PIB. Les administrations publiques produisent des biens et des services principalement non marchands. L'INSEE les prend néanmoins en compte dans le calcul du PIB alors qu'elles ne font pas de profit. [...]
[...] Le PIB sert à mesurer quantitativement et non qualitativement la croissance d'un pays. Il est considéré comme l'horizon ultime des politiques nationales, européennes etc. D'ailleurs, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier Ministre, a prononcé dans un discours à Dublin en 2004 : Notre projet européen [ ] c'est l'Europe de la croissance Mais il sert également, pour les pouvoirs publics à mieux maîtriser l'économie en sachant quels secteurs sont productifs au niveau marchand ou non. Ainsi, on continue à croire qu'un taux de croissance fort régirait tout, même le bien être. [...]
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