Ainsi, s'il est extrêmement difficile d'analyser de manière globale les problèmes économiques des pays du tiers-monde, il est par contre utile de voir en premier lieu les différentes problématiques auxquelles sont confrontées ces pays au début de leur phase d'expansion avant d'analyser comment ils sont traitées avec celles-ci afin de définir pour chaque pays un modèle de développement propre...
[...] En fait, il y a un consensus autour du fait que l'ISI a créé un secteur industriel protégé et inefficace, de structure oligopolistique ou monopolistique, sous- utilisant la capacité de production, dépendant de technologies capitalistiques, et créant peu d'emplois (KIRKPATRICK). Malgré ces critiques, on ne doit pas oublier que la SI a permis une industrialisation rapide des pays du tiers-monde depuis les années trente. Les critiques portent en fait sur ce qu'on a appelé l'ISI à n'importe quel coût sans considération des possibilités de gains à l'échange international. [...]
[...] Le développement résulte d'attitudes combinées par le bas. Les progrès del'industrialisation ont été obtenus grâce à une très forte déflation salariale, alors qu'aujourd'hui les salaires ouvriers ne sont inférieurs en moyenne que de 30% à ceux en vigueur en France. Pour ce qui est du rôle de l'Etat, les NPI apportent la preuve que si le marché est nécessaire, l'Etat est incontornable Ces pays se sont également montrés vigilants à l'égard des FTN, ils ont profité activement des transferts technologiques tout en se prémunissant des menaces sur l'indépendance économique. [...]
[...] II Ce que nous apprennent les expériences nationales de développement A Les spécificités de l'industrialisation en Amérique latine et en Afrique 1 Le rôle de la violence en Amérique latine A quels facteurs doit-on associer les performances industrielles latino- américaines ? Comme le montrent le cas brésilien et mexicain, l'intervention de l'Etat est le plus souvent à l'origine des dynamiques d'industrialisation. Selon les périodes et les endroits, il est sous l'influence des militaires ou des propriétaires terriens. L'industrialisation est, par conséquent, hésitante et aléatoire, surtout marquée par de très fortes inégalités régionales et sectorielles. L'industrialisation latino-américaine révèle deux autres traits caractéristiques. [...]
[...] En effet, la question centrale est de savoir pourquoi la Banque Mondiale en 1978 parlait des énomres progrès accommplis par les pays du tiers- monde alors qu'après la décennie perdue du développement (les années 1980), on constate toujours d'inquiétantes situations de pauvreté de masse dans de nombreux pays. La leçon essentielle est que l'Etat, loin des enseignements du consensus de Washington est un élément-clef de tout processus de décision. Les mécanismes de marché ne peuvent résoudre tous les problèmes, bien qu'il demeure un puissant instrument de développement. Ce dernier ne se résume pas seulement à la fonction d'allocation puisqu'il a une fonction dynamique de création en stimulant l'innovation, l'accumulation du capital et les investissements humains. [...]
[...] GIRI affirme que dans le cas du Sahel, les paysans n'ont pas éprouvé le besoin de changer leurs techniques (attelage de la culture, adoption de l'araire ) sans doute pour cette raison. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, et l'adoption de méthodes de cultures intensives est nécessaire. B Le rôle des FMN Il existe une attitude ambivalente des PVD à l'égrd des FMN. Les années 1980 ont vu un changement d'attitude des PVD à l'égard des multinationales. LAMBERT constate que la carte des implantations des FMN dans le tiers-monde recouvre de façon frappante celle des meilleures performances en matière de croissance économique. [...]
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