Henri Fayol (1916) a définit quatre activités principales : planification, organisation, coordination et contrôle.
Fayol part du constat que la fonction ou les opérations administratives sont négligées. Il considère que toute organisation remplit six groupes d'opérations qui sont :
- Les opérations techniques (production, fabrication, transformation) ;
- Les opérations commerciales (achats, ventes, échanges) ;
- Les opérations financières (recherche et gérance des capitaux) ;
- Les opérations de sécurité (protection des biens et des personnes) ;
- Les opérations de comptabilité (inventaire, bilan, prix de revient, statistique) ;
- Les opérations administratives (prévoyance, commandement, coordination et contrôle)
Si les cinq premières opérations sont connues, et pour certaines d'entre elles, articulées, étudiées et enseignées, toujours selon Fayol, la sixième, elle est sous-estimée ; elle n'entre dans le cadre d'aucune des précédentes car elle les englobe et les concerne toutes.
Administrer précise Fayol, c'est prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. C'est là une petite phrase qui a marqué le management jusqu'à aujourd'hui.
[...] 8-Dans plusieurs passages, il insiste sur la dimension affective que revêt le travail du dirigeant. En d'autres termes, le dirigeant incarne autorité mais sans occulter les sentiments et les émotions. 9-Partout où il utilise un qualificatif pour désigner l'acte d'administration, il parle de doctrine et non de science Et il répète à plusieurs reprises que tout ce qu'il avance doit être relativisé, non pris comme vérité universelle ou scientifique, adapté aux circonstances, aux situations, aux époques qui sont changeantes. C / Quelques faiblesses théoriques Fayol en appelle plusieurs fois à la qualité naturelle de tel ou tel élément qu'il expose : division du travail, hiérarchie et ordre. [...]
[...] B / L'usage de la pensée de Fayol Les principes de Fayol ont été souvent réduits. Il est en effet rare de voir analyser dans les manuels de gestion des principes tels que l'initiative, l'équité ou l'intérêt général. Pourtant, Fayol n'indique nulle part que certains de ses principes seraient plus négligeables que d'autres. À l'instar de la pensée de Taylor, on semble trop insister sur les principes qui concourent directement à augmenter la production. La conception de l'ouvrier limité et paresseux du type Schmidt (Taylor) est incompatible avec le principe d'initiative qui suppose, selon les propres termes de Fayol, à la fois la capacité de concevoir et d'exécuter Fayol dit textuellement que le chef doit savoir-faire quelques sacrifices d'amour-propre pour donner des satisfactions à ses subordonnés à travers la liberté d'initiative. [...]
[...] Le management ne semble pas tirer profit de plusieurs des idées de Fayol. Une série de points importants semble occultée et mise en veilleuse, à titre d'exemple : 1-La fonction administrative n'est pas l'apanage des seuls administrateurs, chefs ou dirigeants. Fayol dit expressément qu'elle est répartie sur l'ensemble du personnel mais qu'elle augmente avec le niveau hiérarchique (ouvrier contre 50% pour le directeur général). 2-Le poids principal du bon ou mauvais fonctionnement d'une entreprise repose, et de loin sur les chefs. [...]
[...] (1987), La troisième dimension du management, Editions d'organisation p. Bouayad A. et De Kerorguen Y. (2004), La face cachée du management, Dunod p. Chauvet A., (1997), Méthodes de management : guide, Editions d'Organisation p. Cohen A., (1995), MBA management - Synthèse des meilleurs cours des grands business schools, Maxima p. Desreumaux A. [...]
[...] C'est là un des grands points discutables de Fayol. Son raisonnement est très marqué de biologisme de son époque. Pour la biologie d'aujourd'hui, il serait tout à fait incongru d'affirmer que le cerveau commande à des organes qui obéissent La référence naturelle à laquelle se rattachait Fayol pour asseoir sa vision est dépassée. Outre le biologisme, Fayol s'appuyait sur le modèle de l'armée, à travers la référence des principes tels que d'ordre, de discipline, de respect strict de la hiérarchie et de l'unité de commandement. [...]
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