Il est intéressant de voir quels déséquilibres sont induits par les mécanismes monétaires (notamment la variation de la masse monétaire) et les différentes théories sur le sujet, dans une première partie ; puis dans une seconde partie il convient de s'intéresser aux effets de ces "pathologies" au niveau économique et au niveau des politiques monétaires qu'elles nécessitent d'emblée
[...] Ce phénomène, appelé prophétie autoréalisatrice, explique la nature auto-entretenue de l'inflation. paniques bancaires : l'incertitude des déposants qui provient de leur manque d'information pour pouvoir juger le degré de liquidité des actifs des banques peut les amener à suspecter la bonne santé de celles-ci et dans un mouvement de défiance à engager des retraits qui ne sont pas forcément justifiés. Ceci peut provoquer une crise au-delà du système bancaire et une baisse générale de la valeur des actifs qui à son tour diminue le pouvoir d'achat des agents économiques. [...]
[...] Les pathologies de la monnaie ont des effets variés qui nécessitent des contrôles et des interventions A. Les effets variés des déséquilibres économiques L'inflation : Mankiw définit les 6 coûts de l'inflation. Il faut noter que ces effets ont des impacts plus ou moins grands selon qu'on a affaire à une inflation modérée ou forte : Le coût d'usure : pour limiter les effets de l'inflation, il faut détenir le moins de liquidité possible et donc se rendre plus souvent à la banque. [...]
[...] En situation de sous-emploi, l'inflation ne peut avoir lieu, la croissance monétaire se traduit par un accroissement des quantités. Lorsque le plein emploi est réalisé, les prix varient proportionnellement à la quantité de monnaie. Les keynésiens de la synthèse (Samuelson, Solow) nuancent l'affirmation de Keynes en s'appuyant sur la courbe de Philips, qui montre qu'une relance monétaire se partage entre effet prix (inflation) et effet quantité (hausse de la production). Si le taux de chômage de départ est très élevé, la relance monétaire se traduit essentiellement par une augmentation des quantités, mais si le taux de chômage de départ est faible, la relance monétaire part surtout en inflation. [...]
[...] Mill prend également en compte la monnaie scripturale. Enfin, il introduit la vitesse de circulation de la monnaie qu'il définit comme le "nombre de fois qu'elle change de main pour effectuer une quantité d'échange donnée". les néoclassiques Fisher et Pigou enrichissent la théorie quantitative de la monnaie Irvin Fisher, dans Le pouvoir d'achat de la monnaie (1911), énonce l'équation des échanges : MV=PT M étant la masse monétaire exogène (contrôlée par les autorités monétaires), la vitesse de circulation de la monnaie supposée stable dans le temps, le niveau général des prix, le volume global des transactions (qui dépend de facteurs réels) V étant fixe et T n'étant pas influencé par des variables monétaires, si la masse monétaire augmente, le niveau général des prix croît également, et dans des proportions identiques. [...]
[...] La redistribution arbitraire des richesses : si l'inflation est imprévue, elle redistribue les richesses de manière arbitraire parce que la plupart des prêts en cours sont libellés en unités monétaires. Ainsi l'inflation enrichit les débiteurs car elle diminue la valeur réelle des dettes. la déflation : Une baisse générale des prix pousse les consommateurs à remettre leurs achats au lendemain, ce qui diminue la consommation. De même, les entreprises ont intérêt à différer l'achat de biens de production et la reconstitution de leurs stocks. [...]
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